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Soldat du Christ

Les articles qui suivent vont traités de sujets divers, politique, religion, histoire, autant du passé que du présent ou même du futur. La pensée de ce blog est catholique et nationaliste.

Plusieurs articles ont déja paru dans des livres ou des journaux mais ils sont toujours d'actualité ou apporte un certain intérêt. D'autres articles seront écrit par nous ou des amis.

Nous nous plaçons sous la protection de l'article 19 de la Déclaration des Droits de l'homme, qui stipule: ARTICLE 19 "Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontière, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit" Déclaration internationale des droits de l'homme, adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU à Paris, le 10 décembre 1948.#


Soldat du Christ

samedi 31 janvier 2009

« Vive le Christ qui aime les Franks! »
Clovis, fondateur de la nation française, en l'an 496.

« Tous les hommes libres prendront l'engagement de se vouer au service de Dieu... la raison d'être de l'Empire c'est l'unité de la foi et de la charité entre tous ses membres... »
Charlemagne, Capitulaire de l'an 802.

« Cher fils la première chose que je t'enseigne est que tu mettes tout ton coeur à aimer Dieu.. »
Saint Louis, Roi de France, Testament, 1270.

« Notaire, écrivez : Le 21 juin, à 4 heures du soir, l'an de Jésus-Christ 1429, le roi Charles VII donne son royaume à Jeanne. – Écrivez encore : Jeanne donne à son tour la France à Jésus-Christ. – Nos Seigneurs, à présent c'est Jésus-Christ qui parle: « Moi, Seigneur Éternel, je la donne au roi Charles ». « Vive le Christ qui est roi de France! »
Sainte-Jeanne d'Arc, renouvelant l'alliance entre le Christ et les Francs.

« Au nom de la Sainte Trinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit, aujourd'hui vingt-cinquième jour de Décembre 1792, moi, Louis XVI de nom, Roi de France... je meurs dans l'union de notre Mère la Sainte Église Catholique et Romaine, qui tient ses pouvoirs par une succession ininterrompue de
Saint-Pierre auquel Jésus-Christ les avait confiés... »
Louis XVI, Testament

samedi 24 janvier 2009

Le délire anti-nazi

Le seul député d'obédience communiste jamais élu au Canada fut Fred Rose, alias Rosenberg, qui, en 1943, rassembla assez de votes dans une circonscription pullulant de non chrétiens pour s'introduire à la Chambre des Communes. En 1942, il publiait à Toronto un pamphlet calomniateur, Hitler's fifth Column in Quebec, où, bien sûr, il accusait Adrien Arcand d'être membre d'une « cinquième colonne nazie », avec des personnages aussi disparates que Jean Drapeau, Henri Bourassa et Wilfrid LaCroix, député fédéral qui avait présenté un projet de loi proscrivant le nazisme et le communisme le 24 mai 1941: M. Arcand ne pouvait répondre à cette attaque sournoise, étant injustement interné dans un camp de concentration.

En fait de « cinquième colonne » et de trahison, le camarade Fred Rose était un expert, se trouvant lui-même à la tête d'un réseau d'espionnage téléguidé par Moscou. C'est évidemment pour détourner l'attention de ses propres activités criminelles que ce lâche répandait des faussetés sur des citoyens respectables. Ce pion de Staline sera d'ailleurs dûment jugé et condamné après la guerre.

Le même manège se poursuit aujourd'hui, alors que le pilonnage contre un nazisme inexistant ne s'arrête pas une seconde, à la télévision, à la radio, dans les journaux, dans les manuels d'histoire, au cinéma, au théâtre, par mille moyens plus insidieux les uns que les autres, véritable écran de fumée pour le communisme international et ceux qui persécutent le peuple palestinien.

Nous avons généreusement accueilli au Canada une minorité d'anti-chrétiens qui ne peut pardonner à M. Arcand d'avoir voulu s'opposer à leurs manigances contre notre Civilisation, lesquelles produisent une dévastation sans précédent: crise économique, chômage, lutte de classes, esprit de révolte, immoralité, pornographie, irréligion. Ils ne peuvent pardonner et c'est pourquoi M. Arcand, mort et enterré, est encore frappé par leur vindicte, qui écrase l'opinion publique.

Parti de l'Unité National du Canada "Adrien Arcand devant le tribunal de l'histoire"

vendredi 23 janvier 2009

Adrien Arcand écrit au Chanoine Panneton

Adrien Arcand
Lanoraie, P.Q.
21 décembre 1964

M. le Chanoine,

En juin 1947, en l'hôtel New Yorker de New York se tint un Congrès général des Rabbins américains et canadiens. Durant les quatre jours de ce Congrès, on discuta tous les arguments de fond, et on esquissa la stratégie en vue de l'élimination de toute prière et de toute trace de religion dans les écoles publiques du continent Nord Américain.

Quelqu'un enregistra tous les débats sur bande magnétique; cette bande fut envoyée à un certain Rév. Campbell, ministre épiscopalien de Californie. Ce Révérend fit le long travail de transcrire ces débats en trois copies. Pour ne prendre aucun risque de perte par le courrier, il vint à Montréal pour me remettre l'une des copies.

Je passai cette copie au Rév. P. Rufin Turcotte, OFM (maintenant curé à Cité Jacques Cartier, près de Montréal), qui en fit tirer dix copies dont trois pour moi. J'en fis adresser une à l'Honorable M. Duplessis, via l'Hon. Gérald Martineau (qui ne la retrouve plus!). J'en donnai une à un Clerc de St-Viateur, qui devait la transmettre à un Évêque, puis je prêtai la dernière à un clerc qui ne me l'a jamais rapportée.

Ce document de haute importance indique la source réelle, le but, la procédure de la déchristianisation des écoles en Amérique du Nord. Un rabbin de Philadelphie y dit, entre autres choses: « Nous devons être contre le LORD'S PRAYER, parce que c'est une invention du plus grand ennemi des Pharisiens, et que nous, rabbins modernes, nous sommes les descendants directs des Pharisiens sans discontinuité, hiatus ou césure. »

Dès 1942, le Maréchal Pétain était condamné par les Loges, en France, parce que, comme Chef de l'État français, il avait décidé de réadmettre la confession dans les écoles publiques, il avait aboli les lois de confiscation et d'ostracisme des Congrégations religieuses.

Dès le printemps de 1933, les Loges et la Synagogue avaient condamné Hitler et son régime à cause de l'article suivant de la Proclamation de Potsdam: « Le Gouvernement du 3e Reich proclame solennellement que le Christianisme, sous ses formes protestante et catholique, a été, et restera la base morale fondamentale du peuple allemand. Les confessions non-chrétiennes ne jouiront pas du Droit public, mais elles jouiront du Droit privé et de toute liberté en autant qu'elles ne seront pas une menace à la sécurité de l'État. »

L'attitude positivement pro-chrétienne des Gouvernements de Franco et Salazar est (quand on lit les compte-rendus des Convents annuels des Loges) ce qui leur vaut l'inimitié des Internationales anti-chrétiennes. --Le motif véritable de l'ostracisme est toujours une cause religieuse; mais la raison que la propagande en donne est toujours une question civile ou autre.
C'est l'éternelle histoire qui se répète. Le divin sauveur fut d'abord condamné à mort pour raison religieuse (blasphémateur), mais on fit exécuter la sentence pour motif civil (ennemi de César). Les cardinaux Stepinac, Beran, Minszenty, Wichynsky et tant d'autres en savent quelque chose, à la suite du divin Maître...

Si les Juifs ne sont pas coupables de Déicide, alors l'Église catholique a tort de conserver dans la Liturgie du Vendredi-Saint le chant Popule meus; il va falloir expurger les Évangiles de la Passion selon St Matthieu et selon St Luc, ainsi que les discours de Saint Pierre rapportés dans les Actes des Apôtres, enfin les affirmations directes faites dans les Épîtres et l'Apocalyspe.

En 1956 fut imprimé et publié en France un petit livre en anglais ayant pour titre « Hadst Thou but Known » (Si seulement tu avais su), titre tiré de la déchirante lamentation de Jésus pleurant sur Jérusalem. L'auteur, K.J. Hirschfeld était originaire de Londres, mais il n'avait pu y trouver d'imprimeur assez courageux, pour lancer son livre; c'est pourquoi il le fit imprimer en France, où les imprimeurs ne comprirent rien à sa prose anglaise. L'histoire de sa conversion au catholicisme tient réellement du miracle... Il me l'a raconté dans ses lettres. Ce Hirschfeld, qui demeurait rue Ste-Anne, à Paris, avait passé sa jeunesse en Palestine d'allégeance britannique et avait été élevé dans la plus stricte orthodoxie talmudo-judaïque. Il pensa même à devenir rabbin, car il était de nature pieuse. Dans son livre, au chapitre de l'État d'Israël, il écrit textuellement (je traduis de l'anglais): « Lorsque le Talmud enseigne que le meilleur des Gentils mérite d'être mis à mort ce n'est pas une simple affirmation passagère, c'est le fondement même de la conscience juive et de la foi judaïque. » Un peu plus loin il écrit: « ce que le peuple juif ne peut plus faire aujourd'hui contre la personne même de Jésus devant le prétoire de Pilate, il n'a jamais cessé de le faire contre son oeuvre, l'Église, depuis dix neuf siècles. »

En 1940, le Rév. P. Auguste Béa, S.J. (pas encore cardinal) rédigea pour M. Vries de Heckelingen une expertise sur le fait que le Talmud considère les non-Juifs comme des bêtes, des animaux sans âme. Le Père Béa était apparemment la plus haute autorité catholique sur le Talmud et les langues sémitiques. Son travail fut soumis au tribunal d'Oron, siégeant à Lausanne, Suisse, les 15, 16, 17 janvier 1940.

Le Talmud judaïque est l'unique source de haine contre Jésus et contre les hommes non-juifs, haine entretenue par le sionisme, le communisme, par certaines obédiences, maçonniques et autres organisations de contrôle juif.

Adrien Arcand

jeudi 22 janvier 2009

Fleur de lys - Foi, Sapience et Chevalerie

Nous sommes les héritiers et les porteurs de ce que la vieille France avait de meilleur:

La foi catholique, apostolique et romaine

Nicolle Gilles, dans son « histoire de France » (1492), raconte que Ste-Clotide ayant comme conseiller un Saint Ermite demeurant à Joy-en-Val, celui-ci lui déclara un jour qu'un ange lui était apparu alors qu,il étant en oraison et lui avait dit que les croissants que portait le roi Clovis devaient être remplacés par un écu dont le champ fut d'azur semé tout de fleurs de lis d'or et que Dieu avait ordonné que dorénavant les rois de France portassent de telles armes. Ce que Ste-Clotide s'empressa de faire mettre à exécution. Et le roi Clovis se servit pour la première fois de cet écu contre le roi sarrazin Audoc au siège de Conflans Sainte-Honorine, près de Pontoise et c'est là que pour la première fois aussi les francs prirent le cri de guerre Mont Joye (« depuis y a été adjousté Sainct-Denis »). « Et, en la révérence de la mission desdictes fleurs de liz, fut illec en la vallée fondé un monastère de religieux qui fut et encore est appelé l'abbaye de Joye-en-Val, pour la mission de la saincte Ampolle et destictes fleurs de liz furent envoyées à ce grand rev Clovis, premier roy chrestien. » « Guillaume de Nangis, dans la chronique de Saint-Louis nous donne ainsi la signification de la fleur de lis : « Puisque Notre Père Jhésus-Christ veut espécialement sur tous autres royaumes, enluminer le royaume de France de Foy, de Sapience et de Chevalerie, li Roys de France accoustumèrent en leurs armes à porter la fleur de liz paincte par trois feullées (feuilles), ainsi come se ils deisent à tout le monde : Foi, Sapience et Chevalerie sont, par la provision et par la grace de Dieu, plus habondamment dans nostre royaume que en ces aultres. Les deux fueillées qui sont oeles (ailes) signifient Sapience et Chevalerie de qui gardent et défendent la tierce fueillée qui est au milieu de elles, plus longue et plus haute, par laquelle Foy est entendu et segneufiée, car elle est et doibt estre gouvernée par Sapience et deffendue par Chevalerie. » Le roi Charles V (1364-80) fixa par la suite le nombre des fleurs de lis à trois en l'honneur et pour représenter la Sainte Trinité.(1) (C'est ainsi que la croix que Jacques Cartier planta à Gaspé arborait trois fleurs de lis).


(1) Pour plus de détails, lire « La Mission Divine de la France » de Monsieur le Marquis de la Franquerie, p.22-23-24.

mardi 20 janvier 2009

Nos destinées, nos origines

Lors du baptême du roi Clovis et de plus de trois mille de ses guerriers, en cette nuit à jamais mémorable de Noël de l'an 496, le Christ lui-même fit entendre sa voix au milieu de l'assistance et demanda au roi et à ses sujets de persévérer dans sa dilection; puis l'évêque Saint-Rémi, transfiguré comme Moïse revenant du mont Sinaï, s'adressant au roi Clovis lui apprit solennellement que les Francs étaient prédestinés par Dieu à la défense de l'église Romaine, la seule véritable église du Christ, et qu'ils seraient victorieux et prospères tant et aussi longtemps qu'ils seraient fidèles à leur vocations(1) – Voilà la clef de voûte de nos destinées –

Connaissant l'histoire sainte de notre race, Saint-Pie X n'a pas craint d'en proclamer le rôle prédestiné, en déclarent le 19 décembre 1907, à l'archevêque de Reims, Monseigneur Luçon, nouvellement promu Cardinal, ce qui suit: «Reims conserve la source baptismale d'où est sortie toute la France chrétienne, et elle est justement appelée pour cela le diadème du royaume. C'étaient une heure ténébreuse pour l'église de Jésus-Christ. Elle était d'un côté combattue par les Ariens, de l'autre assaillie par les Barbares; elle n'avait plus d'autre refuge que la prière pour invoquer l'heure de Dieu. Et l'heure de Dieu sonna à Reims, en la fête de Noël 496. Le baptême de Clovis marqua la naissance d'une grande nation: la tribu de Juda de nouvelle, qui prospéra toujours tant qu'elle fut fidèle à l'orthodoxie, tant qu'elle maintint l'alliance du Sacerdoce et du pouvoir public, tant qu'elle se montra, non en paroles, mais en actes, la Fille ainée de l'Église.»(2)

Vous comprenez ainsi pourquoi, mesdames et messieurs, la mission de notre race a été de Clovis à Charlemagne, de Charlemagne à Saint-Louis, de Saint-Louis à Jeanne d'arc, de Jeanne d'arc à à Louis XVI, surnommé le roi martyr(3), une mission divine, et pourquoi aussi l'histoire a officiellement reconnu cette mission en désignant les prodiges accomplis par nos lointains aïeux par ces mots: Gesta dei per Francos, c,est à dire les œuvres de Dieu par les Francs, et en appelant la vieille France, notre mère patrie, la fille ainée de l'Église(4)

Et maintenant vous qui portez chapelets, médailles et scapulaires, croyez-vous que c,est pour la poursuite des richesses, des honneurs et des plaisirs, comme certains s'ingénient à nous le faire croire aujourd'hui que nos ancêtres sont venu du Canada.

Et vous vaillants colons qui, répondant à l'appel de nos missionnaires colonisateurs, avez enfoui tant de courage, tant de sacrifice et tant de chagrins secrets dans cette terre de l'Abitibi, croyez-vous que nos ancêtres sont venus ici simplement pour répandre les douceurs de la langue française et fonder un état français en Amérique.

Et vous, mamans canadiennes admirables, dont les portes du cœur se sont arrachées lorsque les fils et les filles que vous aviez tissés avec toutes les tendresses de votre âmes, sont partis au loin sur les mers en pays de mission user leur jeunesse, et vers qui tout votre amour, mêler de larmes, s'envole à tout moment..., croyez-vous que Jeanne-Mance, Maisonneuve, Marguerite Bourgeoys et Marie de l'Incarnation, sont venus au Canada et y ont vécu par simple goût de l'aventure.

Vous tous enfin qui m'écoutez, croyez-vous qu'il vaille la peine de vivre enchainés, exploités et meurtris de la naissance à la tombe , comme nous le sommes presque tous, par tout ce que peuvent inventer les esprits et les hommes mauvais, qu'il vaille la peine de vivre dis-je pour la simple possession de biens matériels qui tous, sans exception, à la mort nous glissent entre les doigts comme du sable.

Non mesdames et messieurs et vous le savez bien, seul l'Esprit de foi a donné à nos ancêtres, comme il peut nous les donner aussi, des raisons essentielles de vivre. Et seul l'Esprit de foi les a rendus, comme il peut le faire pour nous, plus grands qu'eux-mêmes. Parce que seule la Foi rend invincible et immortel.

Ce n'est donc pas sans raison, comme vous le voyez que notre Société Saint Jean-Baptiste de La Sarre a suggéré comme thème du défilé de cet après-midi: Notre Foi. En vérité notre foi a été la seule vraie ligne de force de notre survivance comme elle est la seule vrai garantie de notre épanouissement.

N'attachons donc pas trop d'importance aux idéaux de ceux qui veulent mettre en tête de nos préoccupations nationales, soit la pureté de la langue, soit la conquête économique, soit la souveraineté politique, tout en traitant comme valeur secondaire la source même de notre vie: la foi catholique, apostolique et romaine. – Une vérité nationale, quelle qu'elle soit, ne peut en aucune façon s'écarter de la vérité totale, une et invisible qui est Dieu. – Ce qui a fondamentalement fait la grandeur et la renommée de la culture française ce sont les enseignements de l'Évangile et de l'Église, sur lesquels elle a été basée.(5) Toute culture vient avant tout d'un culte et le culte de nos ancêtres a été et est celui que nous rendons au Christ. C'est en ce sens seul que les mots «civilisation chrétienne » signifient vraiment quelque chose.

Soyons donc éminemment fiers, Mesdames et Messieurs, d'être les héritiers et les porteurs de la plus belle et de la plus haute des civilisations qui aient encore existé sur notre globe. Car, depuis le commencement du monde à ce jour, il n'y a jamais eu de principes de vie et de morale comparables à ceux de l'Évangile du Christ et aux enseignements de son Église, l'Église catholique,(6) apostolique et romaine, parce qu'il n'y a eu que le Christ qui a rendu à l'homme toute sa noblesse en le recréant fils de Dieu(7), et en lui ouvrant les portages de la surnaturelle(8) par sa mort et sa résurrection. – C'est pour ces grandes vérités seules qu'ont vécu et sont mort nos ancêtres, Mesdames et Messieurs, sachez-le.

Oui, c'est à cause de leur foi au Christ que nos ancêtres ont planté des croix sur tous les promontoires du continent et à tous les quatre chemins, qu'ils ont baptisé les lacs, les fleuves et les rivières. C'est à cause de leur foi au Christ que nos ancêtres ont porté sur tous « les chemins qui marchent » et jusqu'aux confins du Mississipi le message de la Rédemption. C'est à cause de leur foi au Christ que nos ancêtres ont disputé pas à pas, la hache à la main et le mousquet sur l'épaule, le sol à la forêt et leur vie à l'Iroquois. C'est à cause de leur foi au Christ qu'ils ont porté au Long-Sault leur coeur comme un étendard et ont scellé le don total d'eux-mêmes dans le sang des Saints-Martyrs. Et lorsqu'en 1760, après avoir épuisé en vain tous les champs de bataille du continent et ayant tout perdu de leurs oeuvres et de leurs peines, seuls, avec leurs blessures, leur faim et leurs haillons, ils regardaient en pleurant s'éloigner de Québec les derniers vaisseaux de la France, c'est en serrant sur leur coeur, avec le drapeau de Carillon, la croix qui leur avait été confiée, qu'étouffant les sanglots de leurs gorges oppressées, ils y puisèrent leur résignation à ce sacrifice suprême et y trouvèrent les garanties de leur survivance. – Et le Christ, Mesdames et Messieurs, leur a donné la vie en surabondance. –

Ils continuèrent donc, malgré tout, et envers et contre tous, à baliser inlassablement les chemins du signe conduisant aux chantiers de la Rédemption, comme ils continuèrent à défricher obstinément sous le même carré de ciel pour y faire fleurir, en y mettant toujours un peu de l'âme de la vieille France, les campagnes de clochers et les paroisses d'autels.

Et voilà pourquoi nous avons aujourd'hui comme autant de phares éclairant les voyageurs de ce monde, des centaines de sanctuaires comme ceux de Ste-Anne de Beaupré, de Notre-Dame du Cap, de l'Oratoire St-Jospeh, où viennent se retremper de l'Esprit de nos pères les habitants du reste de l'Amérique.

Consacrant la mission que nos pères ont eue et que nous avons toujours de répandre, chacun de nous et où que nous soyons, la Foi catholique, apostolique et romaine en Amérique et de par le monde, le pape Saint-Pie X nous a donné comme Saint-Patron, en 1908, Saint Jean-Baptiste, en vertu de l'édit suivant : « Par Notre Autorité Suprême, nous proclamons Saint Jean-Baptiste, patron spécial auprès de Dieu des fidèles franco-canadiens, tant ceux qui sont au Canada que ceux qui vivent sur une terre étrangère ». Comme Saint Jean-Baptiste, soyons des précurseurs et rendons témoignage au Christ comme nos pères l'ont fait en étant dociles à l'Esprit-Saint. Nous aurons alors vraiment compris nos destinées et nous serons alors vraiment un témoignage, pour reprendre l'expression de Louis Hémoin, citée au début.

Que ceux donc qui, abandonnant cet esprit de foi qui a animé nos pères, enracinent leurs préoccupations dans les seuls biens matériels se rappellent le miracle de la survivance acadienne. Si les Acadiens ont pu se regrouper après « le grand dérangement » ce ne fut pas à cause de la richesse dont ils disposaient, mais à cause de leur esprit de foi seul, – seul l'Esprit vivifie – , ce qu'ils affirment magnifiquement à la face de l'univers en choisissant et chantant comme hymne national « l'Ave Marie Stella ».

Que ceux aussi qui vont jusqu'à renier cet esprit de foi de nos pères, en troquant pour de la vulgaire verroterie l'héritage sacré et la mission divine, se souviennent, de grâce, qu'ils n'auraient même pas eu l'existence n'eut été le courage et le renoncement sans borne de dix générations de femmes qui les ont portés sans faiblir sur les routes de ce pays, avec le corps et le sang de Jésus-Christ. – Sans morale, sans principes, sans esprit de foi, il n'y a pas de famille qui dure et se perpétue. –

La fête de la Saint Jean-Baptiste, c'est la fête, avons nous dit du souvenir, souvenir de nos origines, souvenir de nos destinées. Ce souvenir, Mesdames et Messieurs ne doit pas être ravivé qu'au jour de la Saint Jean-Baptiste. Non, Mesdames et Messieurs, pour être fidèles à l'esprit de nos pères nous devons graver dans nos coeurs, en lettres de feu, pour nous en souvenir à chaque instant de notre vie, que nous sommes non seulement les fils de découvreurs, des explorateurs, des évangélisateurs, des sacrifiés du Long-Sault, des preux légendaires de Carillon et de Ste-Foye, mais que nous sommes toujours les porteurs de la mission divine et les bras droits de la chrétienté.

Sachant que l'esprit de foi de nos pères leur a permis de survivre, – nous sommes tous ici pour en témoigner –, et, sachant que c'est le Christ seul qui les a rendu immortels, comme il peut le faire pour nous, nous devons dire à la suite du roi Clovis: « Vive le Christ, qui aime les Canadiens-Français! », afin que nos fils, lorsqu'ils entonneront l'O Canada à leur tour, comprennent ce que veulent dire ces mots : « il sait porter la croix... » et sachent parler eux aussi le langage de la patrie... éternelle

(1)Pour plus de détails, lire le livre merveilleux de Monsieur le Marquis de la Franquerie: «La Mission Divine de la France»

(2)Bulletin du Diocèse de Reims, 28 décembre 1907, p.621 Cité par Monsieur le Marquis de la Franquerie

(3)Voici ce que le Pape Pie VI a déclaré au Consistoire du 11 juin 1793: «... qui pourra jamais douter que ce monarque n'ait été principalement immolé en haine de la foi et par un esprit de fureur contre les dogmes catholiques? … nous avons la confiance qu'il a heureusement échangé une couronne royale toujours fragile et des lis qui se seraient flétris bientôt, contre cet autre diadème impérissable que les anges ont tissées de lis immortels... nous vous invitons au Service solennel que nous célébrons avec vous pour le repos de l'âme du Rois Louis XVI, quoique les prières puissent paraître superflues quand il s'agit d'un chrétien qu'on croit avoir mérité la palme du martyr, puisque Saint-Augustin dit que l'Église ne pris pas les martyrs, mais qu'elle se recommande plutôt à leurs prières.... (Un document révélateur, allocution consistoriale du Pape Pie VI sur la mort de Louis XVI, Imprimerie et Librairie Édouard Privat, 14 Rue des arts, Toulouse, 1917). Dans cette allocution le Pape Pie VI rappelle (page 47) sa réfutation, du 10 mars 1791 de la constitution sacrilège de 1789, comme il la qualifie textuellement.

(4)Qui, dans les temps présents, pouvait mieux confirmer cette appellation que Notre Seigneur lui-même: «Le premier roi, le premier souverain de la France , c'est moi... J'ai choisi la France pour la donner à mon Église comme sa fille de prédilection. À peine avait-elle plié sa tête sous mon joug qui est suave et léger, à peine avait-elle senti le sang de mon Cœur tomber sur son cœur pour la régénérer, pour la dépouiller de sa barbarie et lui communiquer ma Douceur et ma Charité qu'elle devint l'espoir de mes Pontifes et bientôt après, leur défense et leur soutien. Ils lui donnèrent le nom bien mérité de «Fille Ainée de L'Église». Le Sacré Cœur à Mère Marie Lataste, le 20 novembre 1843. Extrait de «La vie et les œuvres de Marie Lataste», par l'Abbé Pascal Darbine, tome III page 320, Ambroise Bray, Librairie-Éditeur, Paris, 1863.

(5)« On dit: la civilisation française, et on a raison; mais cette civilisation n'est pas autre chose que la civilisation catholique, apostolique et romaine et elle n'est dite française que parce que c'est la France qui en a tenu le flambeau! Aujourd'hui encore, dans tout l'Orient, malgré les Combes, les Clémenceau, les Briand, catholiques et français sont synonymes et tous les catholiques, fussent-ils espagnols, anglais ou italiens, ect... sont désignés sous le nom générique de Francs! Ah! la France avait pris pour base la pierre angulaire même de l'Église: le Christ; quoi d'étonnant qu'elle ait bénéficié de l'universalité du Christ et de l'Église? Et voilà, pour le dire en passant, le véritable internationalisme de la France! Mais c'est celui de l'Évangile, non celui du Talmud ou de la libre pensée, celui de l'Église romaine, non celui de la synagogue de Jérusalem, du temple de la rue Cadet ou de l'Église de Genève! Mais cet internationalisme loin de détruire la personnalité de la France, la suppose! Comment le flambeau de la Vérité catholique rayonnera-t-il, si vous supprimez le porte flambeau? » Abbé Vial : « Jeanne d'Arc et la Monarchie », chap. II, p.26-27. Cité par Monsieur le Marquis de la Franquerie dans La mission Divine de la France, p.13-14.

(6)« Entre l'Église catholique et les autres sociétés répandues sur la terre, il y a la même distance qu'entre les conceptions naturelles et les conceptions surnaturelles, qu'entre les conceptions humaines et les conceptions divines. Pour le monde païen la société et la cité étaient une même chose. Pour le Romain, la société était Rome; pour l'Athénien, Athènes. Hors d'Athènes et de Rome il n'y avait plus que nations barbares et incultes, sauvages et insociables par leur nature. Le christianisme a révélé à l'homme la société humaine, et comme si ce n'était pas assez, il lui a révélé une autre société beaucoup plus grande et excellente, à qui il n'a donné dans son immensité ni bornes ni fin. Elle a pour citoyens les saints qui triomphent au ciel, les justes qui souffrent dans le purgatoire, et les chrétiens qui combattent sur la terre. Qu'on lise attentivement une à une toutes les pages de l'histoire; après les avoir toutes méditées, on verra avec étonnement que cette conception gigantesque vient toute seule, qu'elle vient sans avertissement, et sans antécédent aucun; qu'elle vient comme une révélation surnaturelle, communiquée surnaturellement à l'homme. » (M. Donoso Cortes, Marquis de Valdegamas, dans son essai sur le Catholicisme, le Libéralisme et le Socialisme », Bruxelles, J.B. de Mortier, Éditeur, 1852, pages 41 et 42)

« Le catholicisme est un système complet de civilisation, si complet qu'il embrasse tout dans son immensité; la science de Dieu, la science de l'ange, la science de l'univers, la science de l'homme. »... Cette théologie est appelée catholique parce qu'elle est universelle, et cela dans tous les sens et sous tous les aspects: elle est universelle, parce qu'elle embrasse toutes les vérités; elle est universelle, parce qu'elle embrasse tout ce que toutes les vérités contiennent; elle est universelle parce que sa nature est destinée à s'étendre dans tous les espaces et à se prolonger dans tous les temps; elle est universelle dans son Dieu, universelle dans ses dogmes ». Donoso Cortes, idem, page 18-19.

(7)« Lorsque l'homme devint fils de Dieu, il cessa aussitôt d'être l'esclave de l'homme. » Donoso Cortes, idem, page 21.

(8)« Notre Seigneur Jésus-Christ a triomphé du monde exclusivement par des moyens surnaturels » Ibidem, page 52. « De même que l'Esprit-Saint avait transformé les Apôtres, les Apôtres transformèrent le monde, non par eux-mêmes, mais l'esprit invincible qui était en eux. » Ibidem, page 59. « ...avec le Saint-Esprit qui descendra sur vous, vous recevrez de la force, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. » (Actes, 1, 4-8) « ...animés du même esprit de foi dont il est écrit: « J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé », nous aussi nous croyons et c'est pourquoi nous parlons. (St-Paul, II, Corinthiens, IV, 13-14, 18-1, 5.) « Nous avons été envoyés pour faire obéir toutes les nations à la foi. » St-Paul, Rom. 1. 5. « Pour nous, c'est de l'Esprit et par foi que nous attendons la justice espérée. » St-Paul, Galates, V, 1-6. « Qu'il vous soit fait selon votre foi » Mt. 9, 29. « Vois ! ta foi t'a sauvé! » Lc. 18,42. « Si toi, tu crois, tout est possible. » Mc. 9,18.

lundi 19 janvier 2009

Obéissance

Nulle oeuvre d'envergure ne s'accomplit dans l'égoïsme et dans l'orgueil.

Obéir est une joie parce que c'est une forme du don, du don clairvoyant.
Obéir est fécond, décuple le résultat des efforts.

Obéir est un devoir, car le bien commun dépend de la conjonction disciplinée des énergies.

La société humaine n'est pas formée par une nuée de moustiques acharnés et fantaisistes, fonçant dans le vent selon leur intérêt et leur humeur. Elle est un grand complexe sensible que l'anarchie rend stérile ou dangereux, auquel l'ordre, l'harmonie donnent des possibilités illimitées.

Un peuple riche, composé de millions d'individus, mais égoïstement isolé, est un peuple mort.

Un peuple pauvre, où chacun reconnaît intelligemment ses limites et ses obligations communautaires, obéit et travaille en équipe, est un peuple qui vit.

L'obéissance est la forme la plus élevée de l'usage de la liberté.

Elle est une manifestation constante d'autorité, l'autorité sur soi, la plus difficile de toutes.

Nul n'est capable de diriger autrui s'il n'a pas été d'abord capable de se diriger personnellement.

Coeur sacré de Jésus, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix, rendez notre coeur semblable au vôtre.

Avec ma bénédiction sacerdotale
Abbé …..

jeudi 15 janvier 2009

Hitler m'a dit de Rauschning

Le trop fameux ouvrage Hitler m'a dit de Hermann Rauschning (dans lequel Hitler est présenté comme une espèce de révolutionnariste héraclitéen, de nihiliste schizophrène et mégalomane) a été reconnue comme un faux (cf. l'hebdomadaire Die Zeit de juillet 1985) ; Karl-Heinz Janssen, directeur historique de ce journal, affirme que « Rauschning a induit en erreur une génération entière d'observateurs contemporains, en même temps qu'un nombre considérable d'historiens ». On ne voit pas ce qu'Hitler aurait pu lui confier, puisqu'il ne le croisa que dix fois, et jamais seul. Exclu de la NSDAP en 1935, il s'était mis à dénoncer l'hitlérisme dans son Hitler m'a dit. Mais le jeune universitaire helvétique Wolfgang Hänel a identifié les sources effectives du livre de Rauschning : des passages entiers de Mein Kampf, des discours du Führer et des dignitaires de la NSDAP (le tout passablement modifié), et même des auteurs étrangers (telle version, telle édition, de tel ou tel pays, ne se correspondant pas) ; Hänel a montré que dès l'origine au moins trois rédacteurs (dont le plus important est le Juif hongrois Imre Révész, alias Emery Reves) avaient assisté Rauschning : cette collaboration avait été rendu e nécessaire par le bref délai accordé à la réalisation de l'ouvrage. Paul Ravoux, traducteur de Die Revolution des Nihilismus (son premier ouvrage), aurait composé le tiers de Hitler m'a dit. Il n'en reste pas moins que des passages entiers du livre serviront de pièce à conviction au procès de Nuremberg.

Voici ce qu'écrit Mark Weber sur ce sujet : « L'une des sources d'information les plus largement citées à propos de la personnalité et des intentions secrètes de Hitler est le prétendu mémoire de Hermann Rauschning, le président national-socialiste du Sénat de Dantzig en 1933-34, qui fut chassé du mouvement de Hitler peu de temps après, et qui commença ensuite une nouvelle carrière d'anti-nazi professionnel. »

Dans le livre connu en allemand sous le titre de Conversation avec Hitler (Gespräche mit Hitler) et publier pour la première fois aux États-Unis en 1940 sous le titre de The Voice of Destruction ( La voix de la destruction) [le titre de l'édition française est Hitler m'a dit, Paris 1939, NDT], Rauschning présente page après page ce qui est censé être vues les plus intimes de Hitler et ses plans pour l'avenir, soi-disant basés sur les douzaines de conversations privées en 1932 et 1934. Après la guerre le mémoire fut présenté par les Alliés comme pièce à conviction USSR-378 au principal procès de « crimes de guerres » de Nuremberg.

Parmi les citations accablantes attribuées à Hitler par Rauschning figurent ces affirmations mémorables : « Nous devons être brutaux. Nous devons le redevenir avec une conscience tranquille. C'est seulement de cette manière que nous pourrons extirper la sentimentalité de notre peuple... Est-ce que je propose d'exterminer des nations entières? Oui, cela aussi je le ferai... J'ai le droit naturel de détruire des millions d'hommes de races inférieurs qui prolifèrent comme de la vermine... Oui, nous sommes des barbares. Nous voulons êtres des barbares. C'est un titre honorable. »

Hitler est aussi supposé avoir confié à Rauschning, un dirigeant provincial presque inconnu, des plans fantastiques pour le création d'un Empire allemand mondial qui inclurait l'Afrique, l'Amérique du Sud, le Mexique, et finalement les États-Unis.

De nombreux historiens prestigieux, parmi lesquels Léon Poliakov, Gerhard Weinberg, Allan Bullock, Joachim Fest, Nora Levin et Robert Payne, ont utilisés des citations extraites du mémoire de Rauschning dans leurs travaux historiques. Poliakov, un des historiens les plus éminents de l'Holocauste, a spécialement fait la louange de Rauschning pour son « exactitude exceptionnelle », alors que Levin, un autre historien de l'Holocauste et le plus lu, l'a appelé « l'un des analystes les plus pénétrants de la période nazie ».

Mais tout le monde n'a pas été si crédule. L'historien suisse Wolfgang Hänel a passé cinq ans à enquêter sérieusement sur le livre [de Rauschning] avant d'annoncer ses conclusions lors d'une conférence d'histoire révisionniste en Allemagne de l'Ouest. Il déclara que la célèbre Conversations avec Hitler était une fraude totale. Le livre n'avait aucune valeur, « excepté celle d'un document pour la propagande de guerre des Alliés ».

Hänel a pu établir de manière concluante que l'affirmation de Rauschning selon laquelle il avait rencontré Hitler « plus d'une centaine de fois » était un mensonge. Les deux hommes se sont rencontrés en réalité seulement quatre fois, et jamais en tête-à-tête. Les paroles attribuées à Hitler, démontra-t-il, ont simplement été inventées ou empruntées à de nombreuses sources différentes, incluant des écrits de Ernst Jünger et de Friedrich Nietzsche. La description de Hitler entendant des voix, se réveillant la nuit avec des hurlements convulsifs et montrant, terrorisé, un angle vide de la chambre en criant « Là, là, dans le coin! » fut emprunté à une petite histoire de l'écrivain français Guy de Maupassant.

Le faux mémoire fut conçu dans le but d'inciter l'opinion publique des pays démocratiques, et particulièrement aux États-Unis, à la guerre contre l'Allemagne. Le projet sorti du cerveau du journaliste d'origine hongroise Emery Reves, qui dirigea une influente agence de presse et de propagande anti-allemande à Paris pendant les années 30. Hänel a également trouvé le preuve qu'un éminent journaliste britannique nommé Henry Wickham-Steele avait aidé à rédiger le mémoire. Wickham-Steele était le bras droit de Sir Robert Vansittart, peut-être la personnalité anti-allemande la plus véhémente en Grande-Bretagne.

Un exposé des découverts sensationnelles de Hänel a été publié dans l'édition de la fin de 1983 du Journal of Historical Review. Plus récemment, le plus influent des hebdomadaires d'Allemagne de l'Ouest, Die Zeit, et Der Spiegel (7 septembre 1985) ont publié de longs articles sur les fraudes historiques. Der Spiegel conclut que les Conversations avec Hitler de Rauschning étaient : « une falsification, une distorsion historique de la première à la dernière page (…) Hänel n'a pas seulement prouvé la falsification, il a aussi montré de quelle manière les impressionnants matériaux furent rapidement compilés et quels composants furent utilisés et fondus ensemble. »
Il y a quelques leçons valables à retirer de l'histoire de cette fraude sordide, qui tint pendant plus de quarante ans avant d'être démasquée: cela montre que même les fraudes historiques les plus impudentes peuvent avoir un formidable impact si elles servent des intérêts importants, qu'il est plus facile d'inventer un grand mensonge historique que d'en démasquer un, et finalement que tout le monde devrait être extrêmement prudent, même avec les descriptions venant « de sources autorisées », au sujet de l'époque de Hitler, pleine de charge émotionnelle.

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