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Soldat du Christ

Les articles qui suivent vont traités de sujets divers, politique, religion, histoire, autant du passé que du présent ou même du futur. La pensée de ce blog est catholique et nationaliste.

Plusieurs articles ont déja paru dans des livres ou des journaux mais ils sont toujours d'actualité ou apporte un certain intérêt. D'autres articles seront écrit par nous ou des amis.

Nous nous plaçons sous la protection de l'article 19 de la Déclaration des Droits de l'homme, qui stipule: ARTICLE 19 "Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontière, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit" Déclaration internationale des droits de l'homme, adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU à Paris, le 10 décembre 1948.#


mercredi 31 décembre 2008

Le fantôme de Pie X au Vatican

N.D.L.R. - Sous ce titre, paraissait dans « La Presse » du 7 juillet 1923, une lettre de Rome dont nous extrayons les passages suivants:

« Ce n'est pas sans un eu d'excitation que je vous envoie ces quelques lignes sur un événement du Vatican qui ayant eu pour témoins un nombre assez grand de personnes, a fini par entrer lentement dans le domaine public. »

...En voici les points essentiels :

« ...Il est donc certifié qu'il y a quelques semaines à peine, un groupe de prêtres allemand et autrichiens attendaient d'être admis en la présence de Pie XI, quand, divin ou diabolique, l'évènement se produisit.

« ...Un témoin, qui, je le sais, ne peut mentir, m'a assuré que ces visiteurs se trouvaient dans l'antichambre privée avant l'audience, quand ils virent tout à coup une petite porte s'ouvrir lentement et s'avancer vers eux Pie X mort depuis huit ans.

« Vous pouvez facilement imaginer quelle a été leur stupeur !

« ...Tous tombèrent à genoux !

« L'apparition vint vers eux, en les bénissant et murmurant une phrase de laquelle je vous pris de respecter fidèlement la forme elliptique : « I tempi disgraziati saranno altri fra dicci anni ». (Les temps malheureux seront changés dans dix ans).

« Ceci dit, il disparut.

« Emus plus qu'on ne peut le supposer, les spectateurs de cette scène furent reçus quelques instants après par Sa Sainteté qui, s'apercevant de leur trouble, leur demanda la raison. Alors, l'un d'eux décrivit ce qu'ils venaient de voir et d'entendre. Le Saint-Père leur répondit d'une façon énigmatique : « Ainsi, le voici de nouveau... »

« Puis, dominant sa propre émotion, le Pontife ajouta: « Vous avez été victime d'une illusion, d'une hallucination collective. Il n'y a pas de fantômes dans ces murs, comme il ne s'en trouve pas dans aucune partie du monde. Remettez-vous de votre émoi, priez, ne croyez pas aux ombres et n'ayez confiance que dans la lumière éternelle. »

...Cependant... quand les « hallucinés » se retrouvèrent sur la Place Saint-Pierre, ils revécurent ces instant dramatiques, uniques dans leur existence, ces instants pendant lesquels leurs yeux virent s'avancer sur les dalles de marbre la forme blanche du Pontife défunt, qui, de sa main diaphane, traçait le signe de la Croix, alors que ses lèvres pâles murmuraient la promesse de temps meilleurs.

« Pourtant ces prêtres, certains de ce qu'ils avaient vu et entendu, rédigèrent une fidèle narration, s'appliquant à ne pas déformer la vérité et à n'omettre aucune particuliarité...

« Ce document aurait dû être mis en sûreté et à l'abri des indiscrétions, mais on en fit plusieurs copies...dans la suite... une de ces copies tomba dans les mains de phénomène psychique. On m'a assuré que ces princes de l'Église ont été très souvent informés de l'apparition de Pie X au Vatican... »

Sante-Bargellini (Source : Serviam, vol. 19, no 56 1989)

samedi 27 décembre 2008

Pourquoi j'ai cru en Hitler de léon degrelle


Entrevue de Léon Degrelle par Jean Kapel

Pouvez-vous nous raconter votre première rencontre avec Hitler?

Elle a eu lieu durant l'été de 1933. J'avais déjà assisté à un meeting du Chancelier qui s'était tenu peu de temps après la prise du pouvoir et j'avais été vivement impressionné par l'extraordinaire succès populaire que rencontrait le nouveau maître de l'Allemagne.

L'avenir de ce pays intéressait directement le responsable politique belge que j'étais alors et les souvenirs de la Première Guerre mondiale m'inclinaient à une certaine méfiance. Je fis donc un voyage privé en Allemagne, accompagné de mon épouse et de quelques amis rexistes. Nous étions à peine arrivés à Berlin que nous reçûmes une invitation à déjeuner de Ribbentrop, qui dirigeait la politique étrangère du Reich. Ce déjeuner fut suivi d'une invitation à prendre le thé chez le Führer lui-même. Je dois vous dire que je n'ai pas eu le temps d'apprécier le thé en question. J'ai subi ce jour-là un véritable coup de foudre: Hitler et moi avons été littéralement passionnés l'un par l'autre. Hitler n'était pas un homme comme les autres, il ne ressemblait en rien aux politiciens que j'avais eu l'occasion de rencontrer jusque-là. C'était un homme extrêmement simple, vêtu simplement, parlant simplement, très calme, contrairement à tout ce qu'on a pu raconter. Il était plein d'humour et très drôle dans sa conversation. Sur toutes les questions, politiques, économiques, sociales ou culturelles, il était porteur de vues absolument neuves, qu'il exprimait avec une clarté et une conviction qui entraînaient l'adhésion de ses auditeurs. Il savait conquérir les individus et les foules par le rayonnement étrange de sa personnalité. Il y avait quelque chose de génial chez lui, c'est ce qui lui a permis, simple caporal autrichien d'extraction obscure, de conquérir le pouvoir, de sortir l'Allemagne de l'une des crises les plus terribles de son histoire et d'engager son pays dans un conflit titanesque, où il faudra la coalition de toutes les puissances du monde pour réussir à le vaincre.

Les historiens des siècles futurs seront bien obligés, quand les passions se seront apaisées, de lui reconnaître l'importance qui lui revient dans l'histoire du 20ème siècle. Il aura marqué l'histoire autant que Napoléon, même si sa tentative gigantesque a échoué.

Ne craignez-vous pas de choquer l'immense majorité des gens en employant le mot «génie» à propos d'un homme qu'on considère aujourd'hui comme un redoutable criminel?

Il est grand temps de rétablir la vérité à ce propos. La justice du procès de Nuremberg n'était qu'une parodie de justice dictée par les vainqueurs. Les chefs d'accusation de complot, et de complot contre la paix, sont particulièrement grotesques quand on sait comment les bolcheviks sont arrivés au pouvoir en Russie, comment l'URSS s'est partagé la Pologne avec Hitler en 1939 et quand on rappelle que ce sont la France et l'Angleterre qui ont déclaré la guerre à l'Allemagne en septembre 1939, après que celle-ci, je l'admets, eût attaqué la Pologne, avec la bénédiction du camarade Staline. En matière de crimes de guerre, les Alliés feraient bien de regarder ce qu'ils ont fait eux-mêmes avant d'accabler les Allemands. Les bombardements de populations civiles à Dresde, à Tokyo et à Hiroshima ou Nagasaki n'ont pas valu à MM. Churchill, Roosevelt et Truman la vindicte de la conscience universelle. Les massacres de civils réalisés en Allemagne en 1945, notamment celui de Freudenstadt, sont à condamner au même titre que celui d'Oradour, et que dire de la livraison des Cosaques à Staline par les Anglais? N'insistons pas sur le sort qui fut réservé aux Croates par leurs «libérateurs» serbes. La plus grave accusation portée contre l'Allemagne nationale-socialiste est celle de «crimes contre l'humanité» et se rapporte principalement aux exactions et aux massacres perpétrés contre les Juifs. M'étant constamment battu sur le front de l'Est, je n'ai pas de témoignage personnel à apporter à ce sujet, mais je vous renvoie aux travaux très nombreux de ce qu'on appelle aujourd'hui l'école «révisionniste». On ne peut de toute manière juger Hitler et le national-socialisme de ce seul point de vue. Est-ce que les crimes et les génocides autrement considérables qu'ont réalisés les Soviétiques sous Staline et leurs émules en Chine ou en Indochine tout récemment suscitent beaucoup d'états d'âme chez les gens qui se proclament encore aujourd'hui communistes?

Quels sont les aspects qui vous ont initialement le plus frappé dans la politique hitlérienne?

Ce fut tout d'abord son extraordinaire efficacité. Hitler héritait d'un pays ruiné, comptant six millions et demi de chômeurs. En l'espace de trois ans, il l'avait tiré de la crise, bien mieux que n'avait pu le faire Roosevelt pour l'Amérique avec sa politique du New Deal, et, contrairement à une légende tenace, ce n'est pas en lançant dès 1933 une politique de réarmement, qui n'interviendra qu'à partir de 1937, mais en ayant recours à des solutions simples telles que le lancement d'une politique de grands travaux, l'établissement du service du travail pour les jeunes, la mise en œuvre d'une politique sociale qui n'avait alors aucun équivalent en Europe. Congés payés, logements ouvriers, diffusion de la voiture populaire, loisirs organisés, autant de nouveautés qui attachèrent jusqu'à la fin l'immense majorité du peuple allemand à celui qu'il s'était donné pour chef. Il faut en effet rappeler que la victoire politique de Hitler fut obtenue par les voies les plus démocratiques qui soient. Hitler est devenu Chancelier du Reich dans la légalité: toutes les grandes décisions qu'il a prises, le départ de la SDN, la confusion sur son nom des fonctions de chancelier et de président après la mort de Hindenburg, ont été confirmées par des plébiscites au cours desquels il a obtenu des majorités écrasantes et il est vain de prétendre que les Allemands votaient sous la terreur. En janvier 1935, le plébiscite de la Sarre s'est déroulé sous contrôle international et Hitler n'a même pas pu faire un discours sur ce territoire avant le scrutin, ce qui n'a pas empêché les Sarrois de se prononcer à 91 % pour le rattachement à l'Allemagne.

J'étais à Vienne au moment de l'Anschluss et je peux vous dire à quel point il fut accepté dans l'enthousiasme par le peuple autrichien, dont les dirigeants sociaux-démocrates réclamaient déjà, en 1919, la réunion à l'Allemagne interdite par les traités. Les vainqueurs de la Première Guerre mondiale s'étaient faits les champions du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, à condition que cela ne risquât pas de favoriser l'Allemagne vaincue. Une telle hypocrisie ne pouvait durer bien longtemps.

Le national-socialisme apparaît comme un avatar du nationalisme allemand et comme l'héritier du pangermanisme du début du siècle. Il est surprenant qu'il ait pu séduire les étrangers, en l'occurrence un Belge tel que vous.

Il y avait dans le national-socialisme, c'est vrai, une dimension étroitement allemande héritée du 19ème siècle et de l'esprit de revanche qu'avait engendré le traité de Versailles, mais, selon moi, Hitler était à même d'aller bien au-delà de ces conceptions étriquées.

Pour lui, l'Allemagne ne fut qu'un instrument au même titre que la France de 1800 ne fut qu'un instrument pour Napoléon. Ce dernier était à moitié italien, alors que Hitler était Autrichien ; l'un comme l'autre, ils ont voulu réaliser un rêve impérial qui devait logiquement dépasser les frontières étriquées de leur pays d'adoption. J'ai posé un jour la question à Hitler: je lui ai demandé ce qu'il était, s'il était allemand ou européen et il m'a fait cette réponse tout à fait surprenante en me disant: «Je suis grec ...». Il voulait dire par là à quel point il se sentait l'héritier de toute la culture européenne, vieille de trois mille ans, bâtie sur ce vaste espace qui va des forêts germaniques aux côtes méditerranéennes.

Il ne m'a pas caché à quel point il accordait peu d'intérêt aux recherches archéologiques, qui constituaient la manie de Himmler et des gens de l'Ahnenerbe qui cherchaient à privilégier les origines germaniques. Avec un peu plus de temps et poussé par un nombre grandissant d'Européens qui, à la faveur de la guerre, avaient découvert la révolution nationale-socialiste, il aurait dépassé le cadre étroitement germanique pour réaliser une véritable révolution à l'échelle du continent.

A la fin de la guerre, la moitié des effectifs de la Waffen SS était d'origine non allemande et regroupait des représentants de trente nationalités différentes. C'était l'Armée politique du national-socialisme qui était en train de s'européaniser et cela n'aurait pas été sans d'importantes conséquences politiques à moyen terme. Tout cela ne pouvait convenir aux militaires allemands de la caste traditionnelle des officiers prussiens, passéistes et arrogants, qui n'avaient rien compris à l'enjeu du combat que nous avions engagé.

Cette collaboration militaire semble cependant difficilement admissible. L'Allemagne était pour la Belgique ou pour la France l'ennemi de 1940?

Bien sûr, mais nous étions persuadés, surtout après les formidables succès obtenus jusqu'en 1942, que l'Europe allait être longtemps sous l'hégémonie allemande. Dans cette perspective, si nous voulions avoir notre mot à dire dans l'avenir de cette Europe nouvelle, nous devions participer, au même titre que les Allemands, à la croisade contre l'ennemi commun bolchevik. La force d'avenir au sein de l'Armée allemande, c'était la Waffen SS, un magnifique corps d'élite vers lequel nous nous sommes tout naturellement tournés, désireux que nous étions de nous battre pour une cause véritablement révolutionnaire et non pour le vieux conservatisme des vieilles droites de nos différents pays d'origine.

Vous étiez le leader d'un mouvement nationaliste belge qui se réclamait du catholicisme. N'y a-t-il pas une contradiction avec votre engagement aux cotés des armées hitlériennes?

On se trompe là aussi à propos de Hitler. Il était intensément croyant et invoquait souvent le nom de Dieu. Il était de formation chrétienne, il avait même été enfant de chœur et chantre à l'église de sa paroisse. Certains leaders nationaux-socialistes étaient hostiles à l'Eglise, notamment Bormann et Himmler, pour ne pas parler bien sûr de Rosenberg, mais leur influence sur Hitler était à peu près nulle. Il ne prenait pas très au sérieux les recherches de Himmler sur les anciennes religions germaniques et sa politique fut très favorable à l'Eglise catholique, même si celle-ci fournit ensuite les opposants les plus déterminés au régime.

Je l'ai rencontré un matin, alors que je m'apprêtais à aller communier et quand je lui fis part de mon intention -- j'aimais ainsi provoquer l'agacement de mes interlocuteurs allemands, c'était une manière d'exprimer mon indépendance à leur égard -, il n'en fut pas du tout surpris et me répondit que sa mère aurait aimé m'accompagner si elle avait été encore vivante. Il était très discret à ce sujet mais portait un véritable culte au souvenir de sa mère, et ce qu'a raconté à ce sujet Kubizek dans ses Mémoires est très révélateur. Ma religion ne me semblait nullement contradictoire avec mon adhésion aux principes et aux idées avancées par Hitler, et il le comprenait fort bien, au point qu'il me fit un jour cette déclaration: «Si j'avais eu un fils, j'aurais aimé qu'il fût comme vous ...»

Vous parlez des sentiments «européens» de Hitler. Cela surprend quelque peu quand on évoque son attitude à l'égard de la France et de l'Angleterre.

Elle ne fait que confirmer ce que j'avance. En 1940, il a accordé à une France totalement vaincue et écrasée des conditions d'armistice incroyablement favorables si on les compare à celles qui avaient été imposées à l'Allemagne en novembre 1918, à un moment où pas un pouce du territoire allemand n'était encore occupé par les armées alliées victorieuses.

Pour ce qui est de l'Angleterre, Hitler a cherché à la ménager le plus longtemps possible dans la mesure où il a toujours espéré arriver avec elle à un compromis par lequel elle lui aurait laissé les mains libres pour faire l'unité européenne autour de l'Allemagne, celle-ci lui laissant la maîtrise des mers et de son empire colonial. Pour Hitler, les Anglais étaient des Germains et devaient pour cette raison finir par s'entendre avec les Allemands. Certains l'avaient compris, mais pas Churchill, qui était un homme du passé et qui ne réalisa pas que l'Angleterre signait sa propre perte en poursuivant cette guerre qui n'allait servir qu'aux puissances extra-européennes. Ce qu'est devenue aujourd'hui l'Angleterre me dispense de tout commentaire supplémentaire, quand on pense à ce qu'elle fut.

Le racisme hitlérien ne constituait-il pas un obstacle insurmontable pour la réalisation de l'Europe que vous évoquez?

L'hitlérisme devait échapper au carcan étroitement allemand dans lequel l'avaient confiné les héritiers du nationalisme et du pangermanisme traditionnels. Que signifiait ce «racisme» quand nous trouvions chez les Slaves, Polonais ou Russes, ces magnifiques types blonds aux yeux bleus qu'on nous présentait comme la quintessence de la germanité?

Que signifiait-il quand on sait que la Prusse fut l'œuvre des protestants français émigrés dans le Brandebourg? Tous les Européens appartiennent au même fond racial. Les Lombards étaient des Germains, de même que les Suèves ou les Wisigoths qui s'installèrent en Espagne, et les Scandinaves sont plus nordiques que les Bavarois. Il fallait donc dépasser certaines conceptions trop primaires pour rassembler tous les peuples d'Europe autour de leur héritage commun, autour d'un mythe mobilisateur, la création d'un grand empire mondial qui serait allé de Brest à Vladivostok, le plus formidable ensemble politique, économique, démographique et militaire que le monde eût jamais connu. Etroitement lié au monde arabe, engagé dans le développement des populations arriérées des continents africain et asiatique qui étaient encore sous la domination européenne, une telle construction pouvait changer le cours de l'histoire. Qu'on ne vienne pas me dire qu'une telle puissance aurait été dominatrice et oppressive pour les autres peuples. Faut-il rappeler, par exemple, qu'il y avait trois divisions musulmanes à la Waffen SS? Quand on sait de quelle manière, aujourd'hui, les Soviétiques maintiennent leur domination sur les peuples d'Europe orientale et comment les puissances occidentales nanties s'accommodent de la misère des peuples pauvres, on peut imaginer que les choses auraient pu évoluer autrement si le temps l'avait permis et si les esprits avaient pu évoluer suffisamment vite, notamment du coté des Allemands, dont beaucoup n'avaient rien compris à l'ampleur de la révolution hitlérienne.

Vous ne pouvez contester que le résultat de l'aventure hitlérienne a été catastrophique pour l'Europe qui vous est si chère. Le bilan apparaît bien lourd et on imagine mal comment le programme que vous présentez aurait pu se réaliser.

On ne peut évidemment refaire l'histoire, mais je crois que le bilan des vainqueurs n'est guère plus brillant. L'empire soviétique s'est doté de la première puissance militaire du monde et continue à écraser les aspirations à la liberté des peuples d'Europe de l'Est et, plus récemment, du peuple afghan. Ne parlons pas des holocaustes engendrés en Asie par la victoire des communistes. A l'Ouest, la civilisation du seul profit matériel dégoûte de plus en plus une jeunesse qui ne peut se résoudre à accepter la réduction au niveau de tubes digestifs que lui propose la société de consommation. La délinquance ou la drogue sont la rançon de cette situation. A l'heure où nous assistons au réveil de l'Islam, alors que l'American Way of Life laisse les peuples insatisfaits, aucune espérance n'est offerte à la jeunesse d'Europe, laissée à elle-même et à sa misère spirituelle. Où se trouve la solution? Eh bien, je vais vous surprendre, au risque de déchaîner contre moi la colère de nouveaux ennemis: j'attend beaucoup du peuple russe. Il représente une force encore saine et il ne supportera pas éternellement son régime de bureaucrates gâteux dont l'échec est total dans tous les domaines.

J'espère qu'un jour un jeune Bonaparte sortira de l'Armée rouge comme aurait pu le faire Toukhatchevski en 1938, et qu'il rompra avec le fatras idéologique débile qui étouffe la plus grande nation blanche qui soit encore décidée à agir sur l'histoire. Là où Napoléon et Hitler ont échoué, c'est peut-être le fils de l'un de nos adversaires du Caucase et de Tcherkassy qui réussira en rassemblant autour de la Russie, guérie du virus communiste, tous les peuples européens pour entraîner le monde dans une nouvelle marche en avant.

Interview recueillie par Jean Kapel et publiée dans la revue «Histoire magazine», N° 19, septembre 1981.

samedi 20 décembre 2008

Éducation et télévision

Certains milieux éducatifs, pourtant fort éloignés de la Tradition catholique, commencent à prendre conscience des ravages de la culture audiovisuelle (télévision, cinéma, jeux vidéo, internet). C'est ainsi que quelques écoles publiques de la région de Québec incitent les élèves et leurs parents à se priver de télévision et de jeux vidéo pendant dix jours pour redécouvrir les joies du sport, des jeux de société, de la lecture et des balades en famille¹. Une expérience réalisée dans une école primaire américaine a montré qu'une diminution du temps d'écoute à moins de 7 heures par semaine pendant 20 semaines réduisait 40% les agressions physiques et de 50% les agressions verbales chez les jeunes – outre la diminution du problème d'embonpoint qui, aux États-Unis, affecter plus de 30% d'entre eux². La littérature antitélévisuelle est désormais abondante.

Un ouvrage du pédopsychiatre français Stéphane Clerget, publié aux prestigieuses et « politiquement correctes » éditions Fayard, s'inscrit dans ce mouvement³. L'auteur est d'esprit libéral et de formation freudienne. Ses références à la psychanalyse alourdissent d'ailleurs son texte, mais sans discréditer sa réflexion, qui repose essentiellement sur des observations cliniques et le bon sens pratiques. Les analyse théoriques sont parfois complexes, mais elles sont illustrées par des exemples concrets qui facilitent et agrémentent la lecture.

Stéphane Clerget qualifie la télévision de « véritable ennemi intérieur » pour l'enfant. Si les parents, dit-il, connaissaient l'impact de la télévision sur le développement intellectuel et affectif de leurs enfants, ils se débarrasseraient immédiatement de leurs postes.

Développement affectif et intellectuel

Les enfants adoptent facilement les traits de caractère des personnages de télévision qui les attirent, ou qui attirent leurs parents. L'auteur raconte le cas d'une femme de 40 ans dont l'enfance avait été bercée par la télé-série américaine, La petite maison dans la prairie. Sa fille, d'ailleurs prénommée Laura, présentait les mêmes troubles de comportement que Laura Ingalls, l'héroïne télévisuelle, parce que cette brave dame agissait inconsciemment comme Mme Ingalls, la mère télévisuelle. En fait, le modèle de Mme Ingalls s'était substitué, dans l'enfance de cette femme, au modèle de sa propre mère. La famille imaginaire Ingalls avait ainsi contribué indirectement à former la personnalité d'une fillette réelle, qui n'avait pourtant jamais vu La petite maison dans la prairie. Les enfants peuvent donc aimer des personnages fictifs, au point de les imiter davantage que leurs propres parents. Les jeunes qui baignent dans un environnement sentimental aussi artificiel développeront une personnalité superficielle, qui risque de s'affaisser au contact de la réalité.

Selon Clerget, la télévision freine le développement de l'imagination, et par conséquent de l'intelligence, parce qu'elle impose à l'enfant un imaginaire préconçu. En revanche, la lecture, les bandes dessinées et les récits oraux permettent à l'enfant d'élaborer son propre imaginaire par leur translation en images mentales. On note que l'enfant « téléphage » éprouve souvent des difficultés scolaires. Ses relations interpersonnelles sont superficielles et fondées sur une attente passive de satisfactions immédiates. Son manque d'imagination affecte son autonomie psychologique, le rend influençable et dépendant des objets matériels. La télévision forme de bons consommateurs en attachant l'enfant au stade du plaisir primaire, qui consiste à jouir de ce qu'il voit, et en l'empêchant d'accéder au plaisir supérieur qui naît d'une création personnelle.
L'auteur affirme que la télévision loin d'être une « fenêtre sur le monde » empêche, au contraire, l'enfant de découvrir son milieu par des expériences réelles. La passivité du téléspectateur le place dans un état hypnoïde qui favorise la « déréalisation ». Il est, nous dit Clerget, un rêveur éveillé dont le rêve est fabriqué par un autre. Les jeux vidéos altèrent encore plus sérieusement la perception de la réalité. L'enfant devient un pilote de course ou un soldat d'élite, sans prendre aucun risque. Il apprend à ne jamais tenir compte des contraintes de la vie et à se réfugier dans un monde virtuel, qui lui offre d'être un autre que lui-même.

Une étude réalisée par des psychologues de l'Université Columbia (New York) montre un rapport entre le taux de criminalité et le niveau de consommation télévisuelle(4). Les personnes qui regardaient dans leur enfance la télévision moins d'une heure par jour commettent, à l'âge adulte, des actes criminels dans 6% des cas. La proportion passe à 23% chez ceux qui la regardaient entre une et trois heures, et à 30% chez ceux qui la regardaient plus de trois heures.

Clerget aborde d'autres aspects de la question : l'effet du « zapping » sur le morcellement psychologique de l'adolescent, le rôle de la cassette vidéo dans la désorientation temporelle, l'impact de la pornographie sur le développement psychosexuel, le phénomène de la dépendance télévisuelle, et même le lien entre télévision et maladie mentale. Il présente une hypothèse intéressante sur la fonction initiatique et purificatrice de la télé-réalité dans une société qui a perdu ses rites religieux et sociaux. Il pense que les effets d'Internet seront encore plus nocifs que ceux de la télévision, bien qu'il y ait encore peu d'études à ce sujet(5).

L'éducation télévisuelle

La solution proposée n'est malheureusement pas à la hauteur du problème. Stéphane Clerget croit impossible de vivre sans télévision. Mépriser ou déconsidérer ce média, dit-il, ne l'empêchera pas d'exercer son impact sur les enfants. Il recommande seulement aux parents et aux enseignants de faire l'éducation télévisuelle des enfants. Sans trop préciser les paramètres de cette éducation. Il s'agirait de diminuer le temps d'écoute, d'éviter les programmes à contenu antisocial, et, surtout, de regarder la télévision avec les enfants pour en discuter et les aider ainsi à former leur jugement critique.

Stéphane Clerget essaie d'abattre un éléphant avec un lance-pierres. C'est aussi dérisoire que d'offrir une puissante moto à un adolescent, en lui disant de faire bien attention. En définitive, Clerget invite les parents à inculquer à leurs enfants un certain mépris de la télévision, mépris qui n'empêchera pourtant pas la télévision d'exercer son impact, comme il le dit lui-même. En quoi pourra consister la « discussion éducative », sinon à dire à l'enfant que ce qu'il voit est faux et immoral? Mais celui-ci aura vu et en restera marqué. L'image est plus forte que le discours. Et l'enfant se demandera bientôt pourquoi ses parents regardent avec lui des choses prétendument mauvaises.

En pratique, il est beaucoup plus difficile de contrôler le temps d'écoute et le choix des programmes que de supprimer la télévision, surtout lorsque les enfants sont parvenus à l'adolescence. Comment déterminer si un programme est acceptable ou non? Ne risque-t-on pas d'élargir les critères pour éviter des confrontations avec les enfants, voire entre parents? Et les parents ont-ils eux-mêmes un regard suffisamment critique pour faire de tels choix et former le jugement de leurs enfants?

Après avoir lu le réquisitoire de Stéphane Clerget, on se demande pourquoi il faudrait à tout prix garder un téléviseur chez soi, puisque l'auteur ne mentionne aucun aspect positif de la télévision. Il se souvient avec nostalgie de la télé de son enfance (les années 1960), mais parce qu'il la regardait en famille et en consultant le dictionnaire pour vérifier le fondement historique des fils de cape et d'épée. Si Clerget semble mitiger sa conclusion pour ne pas offusquer ses lecteurs, il approuverait probablement ceux – dont je suis- qui boutent la télévision hors du foyer.

Cependant, l'auteur touche un point fondamental lorsqu'il affirme que la richesse culturelle et relationnelle du milieu familial constitue le meilleur rempart contre l'envahissement télévisuel. Les parents doivent accorder du temps à leurs enfants et accepter d'être « dérangés » par eux, au lieu d'utiliser l'écran (de télé, de cinéma ou d'ordinateur) comme gardiens d'enfants. L'amour du livre protégera les jeunes, et les moins jeunes, de la dépendance télévisuelle. Nous ne vivons plus à l'époque où les travaux manuels remplissaient la journée. Mais le temps perdu devant l'écran peut encore être consacré à des activités beaucoup plus formatrices comme la cuisine, le bricolage, la couture, le jardinage, la musique, le dessin, les jeux de société, les sorties culturelles, le sport, les oeuvres de charité, les discussions animées autour de la table, cet. Pour vaincre la télé, il faut investir du temps et placer la vie de famille au-dessus de la vie professionnelle. C'est le prix d'une bonne éducation.

La question du cinéma

Certains condamnent la télévision, mais approuvent le cinéma, sous prétexte qu'il faut bien se détendre et qu'il est de toute façon impossible, voire dangereux, de se couper de la culture moderne. Ils pensent trouver des fils valables sur les plans artistique, culturel et moral, surtout dans l'ancien répertoire. S'ils admettent que la consommation quotidienne de télévision est néfaste, ils ne voient aucun danger dans l'usage modéré du cinéma, une fois par semaine ou par mois.

Une consommation modérée de cinéma n'a sûrement pas les mêmes conséquences psychosociales que la « téléphagie » dont parle Stéphane Clerget. Mais les enfants, et les adultes, qui ne peuvent se passer de cinéma en viendront à croire que les choses véritablement importantes dans la vie sociale et culturelle sont celles que l'on voit à l'écran. Ils seront peut-être moins intoxiqués par l'image que d'autres; ils auront tout de même le culte de l'image. Or ce culte de l'image finira par élever leur niveau de consommation, et freinera de toute manière leur progression intellectuelle et morale. Un élève me dit un jour, en classe, qu'il était inutile de lire l'Iliade depuis la sortir du film La Guerre de Troie (un minable péplum américain). Quelle tristesse! Or cet adolescent n'était qu'un consommateurs « modéré » de cinéma.

Il n'y a pas de différence intrinsèque entre les effets du cinéma et ceux de la télévision. Ils favorisent tous deux la passivité physique et intellectuelle, le triomphe de l'impression sur la réflexion, la fuite dans le rêve, la standardisation de la pensée et le repli sur soi.

Le progrès spirituel et moral

Mais la question télévisuelle ne doit pas être envisagée seulement du point de vue naturel, comme le fait Stéphane Clerget et comme nous l'avons fait nous-mêmes jusqu'ici. Un catholique doit l'envisager surtout du point de vue surnaturel, en fonction de la pratique des vertus et du salut éternel. Sur ce plan, la télévision et le cinéma ne peuvent rien nous apporter, et ils risquent de nous faire perdre beaucoup(6).

Un bon chrétien évitera sans doute les films qui comportent des scènes de violence ou de pornographie. Ayant cependant de plus en plus de mal à en trouver, il en viendra probablement à tolérer une marge d'immoralité qui s'élargira à mesure que le répertoire de films « acceptables » se rétrécira. Il se tourna alors vers le cinéma classique, les « bons vieux films américains » des années 1950. Parions qu'il perdra au passage ses adolescents, qui ne s'intéressent plus guère aux exploits de John Wayne. Mais surtout, c'est à ce moment qu'il tombera dans le piège. Le cinéma classique est peut-être moins scandaleux que le cinéma moderne, mais il est tout aussi corrosif. Il propage des valeurs fondamentalement opposées à la vie chrétienne : gloire, liberté, richesse, individualisme, romantisme, ect. Des jeunes imprégnés par la vision cinématographique de l'amour auront, par exemple, beaucoup de mal à comprendre la conception chrétienne du mariage.

Mais, dira-t-on, nos enfants verront bien, tôt ou tard, des films à l'extérieur de la maison familiale. Ne risquent-ils pas de sombrer alors dans les pires abus, en réaction contre la privation antérieure?

Certes, ils finiront par voir des films, et il ne faut pas s'en inquiéter outre mesure. N'assimilons pas en soi le film au péché, comme le font parfois les puritains, au risque de provoquer la réaction abusive que nous voulons éviter. Si la plupart des films actuels présentent effectivement de dangereuses tentations, si le cinéma classique en offre également, quoique d'une manière plus subtile, tout film n'est pas nécessairement immoral.

Supprimer pour former

Les parents ne doivent pas supprimer l'écran pour « protéger » leurs enfants, puisque dans ce cas un simple contrôle suffirait. Ils doivent plutôt le supprimer pour « former » leurs enfants, pour développer leur culture par les livres, leur capacité de relations humaines par la vie de famille, et leur équilibre psychologique par le contact avec la réalité. Leurs enfants seront ainsi mieux armés pour combattre le monde satanique qui nous entoure. Ils verront peut-être quelques films, par curiosité ou conformisme. Mais ils risquent moins de tomber dans la dépendance télévisuelle s'ils n'ont pas grandi devant l'écran. De plus, la culture littéraire qu'ils auront acquise entre temps leur permettra de porter un regard plus critique sur le cinéma, ce « divertissement pour ilotes » comme disait l'écrivain Georges Duhamel.

Il est ardu de lutter contre la culture télévisuelle. Les parents doivent résister aux pressions de leurs adolescents et de leur milieu social. Ils doivent surtout résister eux-mêmes à l'attrait du rêve télévisuel. Ils ne pourront triompher sans la grâce divine. Mais qu'ils se disent que chaque année passée loin de l'écran renforce les « anticorps » intellectuels et moraux de leurs enfants.

L'exemple des premiers chrétiens

Les chrétiens des premiers siècles refusaient d'assister aux jeux du cirque, trop visiblement scandaleux. Mails ils avaient plus de mal à renoncer au théâtre. Or le théâtre antique ne ressemblait pas aux pièces de Corneille ou Shakespeare. Il était aussi obscène que le cinéma actuel. De plus, ce n'était pas un simple loisir, mais une sorte de cérémonie religieuse qui prétendait purifier l'âme des spectateurs par l'étalage public du vice. Les Pères de l'Église interdisaient formellement aux chrétiens d'aller au théâtre à cause de son caractère immoral et païen.

Ne peut-on appliquer le même raisonnement à la culture télévisuelle? Les catholiques devraient s'en abstenir non seulement à cause de son immoralité, mais surtout à cause de son idéologie. Regarder un film, c'est s'exposer à deux ou trois heures de propagande libérale. Que penserait-on d'un catholique qui irait entendre un prédicateur protestant ou un agitateur communiste deux heures par semaine? Or le cinéma est plus redoutable pour la foi et les moeurs que les grands discours hérétiques ou révolutionnaires. Le libéralisme cinématographique manipule directement les émotions, sans passer par la raison. C'est une oeuvre de « rééducation » sous prétexte de distraction.

Cependant, les anciens chrétiens semblaient avoir autant de mal à résister au théâtre que nous au cinéma. Saint Jean Chrysostome admonestait violemment ceux qui « allaient au théâtre pour contempler les pompes de Satan ». Il conseillait aux fidèles de répondre à ceux qui « ont cédé à l'attrait séducteur du théâtre » par l'exemple de leur propre abstinence : « Fermez-lui la bouche, non par des mots, mais par des faits; montrez-lui l'un de ses semblables vivant dans la vertu et la tempérance. Il n'est besoin ni de longs discours, ni d'appareils oratoires, ni de syllogismes : des faits, voilà la bonne démonstration. »

Les parents pourront délivrer leurs enfants de la tyrannie télévisuelle, non pas en les « éduquant » à regarder la télévision ou le cinéma, mais en leur apprenant à vivre sans écran, en leur prouvant qu'il est possible et agréable de le faire. Le rejet de la culture télévisuelle est peut-être aujourd'hui l'une des pierres de touche de la vie chrétienne. C'est une manière de repousser l'esprit hédoniste et matérialiste du monde, pour vire dans le monde sans être du monde(7).

(1)Normand Delisle, Des jeunes privés de télé, Presse Canadienne (Québec), 21 mai 2003.

(2)École la Marelle (Québec), Lettre aux parents sur le défi de la dizaine sans télé ni jeux vidéo, 11 février 2004.

(3)Stéphane Clerget, Ils n'ont d'yeux que pour elle. Les enfants de la télé, Paris, Fayard, 2002, 228p., 16euro.

(4)Science, 28 mars 2002, ibid. par Clerget, p.125.

(5)Internet peut être un bon instrument de travail au bureau, mais c'est un dangereux instrument de loisir ou un piètre moyen d'information au foyer. Les études montrent que 80% du temps d'usage domestique d'Internet est consacré à la pornographie ou aux jeux vidéos. Aux États-Unis, 25% de ceux qui font usage professionnel d'Internet avouent avoir consommé de la pornographie au travail. Les entreprises commencent à s'inquiéter de la baisse de productivité qui en découle.

(6)On m'objectera sans doute La Passion de Christ de Mel Gibson (film que je n'ai pas vu). J'admets que dans une société aussi déchristianisé que la nôtre, ce film peut faire connaître l'existence historique de Jésus-Christ, et même favoriser quelques conversions. Mais le concert d'éloges qu'il a reçu des catholiques modernistes, des protestants fondamentalistes, des musulmans libéraux, et même de juifs, à l'exception de quelques radicaux B'nai Brith, laisse croire qu'il n'est peut-être pas aussi orthodoxe qu'on l'a dit. Quoiqu'il en soit, regarder La Passion du Christ ne vaudra jamais la lecture des Évangiles. La sainte Écriture s'adresse directement à nos âmes, en fonction de nos besoins spirituels propres. Gibson présente un Christ qui correspond à l'âme de Gibson. Cette vision formatée est nécessairement moins riche que l'image que l'on se fera soi-même du Christ par la lecture et la prière. Un vieux prêtre m'a dit: « Pourquoi irais-je voir le film de Gibson? Je tiens Notre-Seigneur dans mes mains chaque matin, lorsque je célèbre la messe. Je n'ai pas besoin d'aller voir un acteur jouer son rôle. » Ce prêtre préférait la réalité à la représentation. Notons que dans toute sa vie, il n'avait regardé la télévision que pendant vingt minutes.

(7)Voir Jn 17, 15-16; Rm 12,2, ect.

jeudi 18 décembre 2008

Nouvelles de la tradition


Da Vinci code contre foi catholique

« L'ignorance est notre pire ennemi », S. Pie X, pape (1903, 1914)

M. l'abbé Marc Vernoy, prieur de Fabrègues, a rédigé un argumentaire précis contre le Da Vinci code. Les lecteurs de DICI sauront en faire bon usage.

Une arme sournoise

Un style

L'histoire est présentée comme une banale fiction. Mais, en prétendant l'étayer sur des faits, des personnes et des lieux réels, l'auteur lui donne, peu à peu, le caractère d'un documentaire. Au final, nous sommes en présence d'un méchant pamphlet anti-chrétien. Son habileté naît subtile confusion entre fiction et réalité.

« Dans mon livre, je révèle un secret qui est murmuré depuis des siècles. Je ne l'ai pas inventé. C'est la première fois que ce secret est dévoilé dans un thriller à succès. J'espère sincèrement que Da Vinci code servira a ouvrir aux lecteurs de nouvelles pistes de réflexions. » (Site internet de l'auteur: www.danbrown.com).

Cette ambiguïté instrumentale entend placer de très graves accusations, « nouvelles pistes de réflexion », au-delà du vrai et du faux, du bien et du mal. Une haine décomplexée du Christ et de l'Église se couvre ainsi des habits de l'immunité.

Un contexte

Cette fable perfide profite du contexte d'inculture historique, d'ignorance religieuse et de méconnaissance de l'Évangile. Vatican II a été l'occasion d'une rupture avec l'histoire et la tradition de l'Église. Des clercs et des fidèles en nombre, privés de racines, sont maintenant livrés au désarroi.

Alors, falsifier lieux et acteurs de l'Histoire, argumenter sans preuves, utiliser la mode pseudo-scientifique, s'accaparer de puériles légendes ésotérico-gnostiques est un jeu malhonnête, mais facile au royaume de l'ignorance, Il prépare de rapides et incalculables ravages spirituels, scientifiques et culturels.

Un but

Le Da Vinci code s'inspire de récentes et fantaisistes élucubrations gnostiques, ésotériques, féministes, new age, et kabbalistiques. Une malice consommée les arrange avec de vieilles fables antichrétiennes, des légendes apocryphes et des délires païens.

Il accuse la foi catholique d'avoir manipulé l'Histoire, après avoir détruit les documents concernant « un Christ véritable ».

En fait, son but ultime est la perte des chrétiens par la ruine de la religion catholique.
Contrefaçons historiques à l'assaut de la foi catholique

« Une grande partie de ce que l'Église nous a enseigné, affirme Dan Brown (Da Vinci code, Lattès, p.294) – et nous enseigne encore – sur Jésus est tout simplement faux. ». Il entonne là un refrain ânonné depuis longtemps par les sectes, dont plus récemment les Témoins de Jéhovah, et par l'Islam. Il fallait décrédibiliser l'Église pour promouvoir une nouvelle version des faits. Les sources et le but de ce « roman historique » s'attaquent ainsi fondamentalement à la théologie du Verbe incarné, le Christ. Sa trame s'articule donc essentiellement autour d'une thèse sur Notre-Seigneur Jésus-Christ. Il n'aurait été qu'un simple homme mortel (p.291), certainement un grand prophète, mais en aucun cas Dieu. Il aurait marié Marie-Madeleine, son principal disciple, dont le sein « le saint Graal », aurait porté Sarah, fruit de ce mariage. Et les rois de France descendraient de cette union.

Avant-propos, propos trompeurs

« Toutes les descriptions de monuments, d'oeuvres d'art, de documents et de rituels secrets évoqués sont avérées » (p.9). Dès, l'avant-propos, le lecteur est abusé.

La « Cène de Vinci », vue avec les yeux de la méthode Coué selon Dan Brown, remplace saint Jean par sainte Marie-Madeleine. Or la tradition pictural représente toujours saint Jean ainsi, à la droite du Christ. S'il n'y a pas de calice, sur la toile devant le Christ, ce n'est pas parce que Marie-Madeleine est le saint Graal. Mais Vinci peint l'heure, avant l'institution de l'eucharistie, où le Christ dévoile la trahison de Juda.

Le Prieuré de Sion, « -une société secrète européenne fondée en 1099 – est une organisation réellement existante. En 1975, la Bibliothèque Nationale de Paris a découvert des parchemins connus sous le nom de Dossiers Secrets, identifiant plusieurs membres du prieuré de Sion, dont Sir Isaac Newton, Botticelli, Victor Hugo et Léonard de Vinci » (p.9). Pourtant, il n'a jamais été qu'une association créée en 1956 par « Sa Majesté druidique », Pierre Plantard, escroc antisémite. Pour forger la légende, il commanda, en 1967, la confection de faux documents qu'il fit déposer à la Bibliothèque Nationale.

L'église S. Sulpice à Paris n'a aucun lien avec le « Prieuré de Sion », rien d'ésotérique, ni de païen. Fiction ou réalité, Dan Brown joue sur la crédulité. L'obélisque et la bande de laiton qui traverse l'église ne sont pas des traces secrètes, mais appartiennent à un instrument scientifique du 18ième siècle. Les lettres « P » et « S », au coeur d'un vitrail, ne sont pas les initiales d'un « Prieuré de Sion », mais celles des saints patrons de cette église : Pierre et Sulpice.

Le méridien de Paris, dont se sert Dan Brown dans ses théories, ne traverse pas le Louvre là où le Da Vinci code l'indique. Il ne passe pas non plus par l'église Saint Sulpice.

Les limites de l'érudition de M. Brown sont frappantes, spécialement lorsqu'elles ridiculisent le coeur de sa pseudo-démonstration du mariage de Jésus et de Marie-Madeleine. M. Durson, universitaire américain, relate que « dans le Da Vinci code, Teabing affirme que tout érudit de l'araméen nous dirait que compagne signifie épouse. En réalité, le document cité a été écrit en copte, pas en araméen, et le mot employé pour compagne est un emprunt du grec qui signifie probablement soeur spirituelle. Pour épouse, on aurait employé le mot grec gynè ».

La vérité contre les mensonges

Le mariage entre le Christ et la Madeleine, imaginé par ce roman à prétention documentaire, est essentiellement issu d'une tendance moderne à érotiser toutes les relations humaines. La mentalité contemporaine ne supporte pas la chasteté chrétienne que seule la grâce de Dieu rend vraiment possible. Et elle ne cesse de lutter contre le célibat religieux. Les baisers )(p.276) sur la bouche, évoqués dans l'évangile apocryphe de Philippe étaient pratiqués dans les communautés gnostiques. Cette pratique n'aurait rien de sexuel. En effet, on retrouve ce geste avec Jacques dans le 2ième apocalypse de Jacques. Elle symboliserait la communication de l'esprit à l'initié. Mais le baiser était aussi un usage spirituel de l'antiquité chrétienne.

Rien n'établit une quelconque relation intime entre le Christ et la Madeleine. La seule épouse connue du Christ est son Église, comme Yahvé pouvait être l'époux d'Israël avant la venue du Messie.

La femme, selon le Da Vinci code, serait méprisée et discriminée dans l'Église depuis le début. Dan Brown laisse entendre que le Christ aurait désigné la Madeleine comme tête de l'Église. Les apôtres auraient ensuite fomenté une conspiration machiste pour usurper la place de Marie-Madeleine.

Cette manoeuvre justifierait une attitude supposé discriminatoire de l'Église contre la femme.
Or Marie, conçue sans péché et mère de Dieu, Marie-Madeleine, pécheresse repentante et bien d'autres saintes femmes, sont au coeur de la foi catholique. Il est vrai que les protestants ont exclu le mystère féminin dans leur religion.

L'Église fut la première société dans l'histoire de l'humanité à reconnaître, à enseigner et à rétablir l'égale dignité des sexes. La civilisation chrétienne a ensuite libéré la femme des moeurs païennes antiques.

Le Nouveau Testament n'est pour Brown qu'une contrefaçon de l'empereur Constantin. « La Bible, telle que nous la connaissons aujourd'hui, a été collationnée par un païen, l'empereur Constantin le Grand » (p.289), pour soutenir, à partir du 4ème siècle, la divinité de Jésus-Christ. Ainsi aurait-il « commandé et financé la rédaction d'un Nouveau Testament qui excluait tous les évangiles évoquant les aspects humains de Jésus » (p.293).

Or les 27 livres qui le composent sont tous scientifiquement datés du 1er siècle (50-100). Dieu sait si la critique de leur authenticité fut âpre. Aucune autre religion n'est capable de présenter ses sources de manière aussi précise et certaine.

Le Canon de Muraoti, daté de 170, donne une liste de ces textes. Elle a très probablement été arrêté dès 130. En outre, chaque document et fragment du Nouveau Testament antérieur au 4ème siècle détruit le château de cartes du Da Vinci code. Le Nouveau Testament fut divinement inspiré aux écrivains sacrés. Il relate les prédications du Christ et de ses apôtres. Il raconte la vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ et des premiers chrétiens. Il annonce surtout, avec la tradition de l'Église, le message évangélique. Son enseignement permet aux chrétiens de s'unir à Dieu en devenant meilleurs.

C'est une claire exposition de la véracité des natures humaine et divine du Christ. Ses « aspects humains », dont le Da Vinci code dit qu'ils sont occultés, apparaissent manifestement dans les évangiles. Ils rapportent son enfance et sa vie, son obéissance et sa colère, sa faim et sa soif, sa joie et sa tristesse, son amour et ses souffrances, sa passion et sa mort.

Ces « aspects » sont, en revanche, systématiquement gommés des écrits apocryphes gnostiques, dont se sert le Da Vinci code contre la foi catholique.

La lourdeur de ces apocryphes légendaires et leurs contradictions internes les rendent peu fiables. Ils s'emparent souvent de bribes du Nouveau Testament, preuve supplémentaire de leur rédaction tardive.

L'évangile de Philippe, cité plus haut, date de la moitié du 3ème siècle. Comme nombre de ces textes, il est issu de la gnose. Saint Irénée, saint Hyppolite et Tertullien, aux 2ème et 3ème siècles argumentèrent efficacement contre ces légendes.

La gnose est une nébuleuse, ses croyances sont très éclectiques. On peut la comparer au new age contemporain. Elle rejette généralement la nature humaine du Christ et prétend pouvoir initier à une connaissance secrète du vrai Dieu.

La divinité du Christ rejetée

Selon Brown, l'empereur Constantin aurait en 325, lors d'« un vote très serré », obtenu du Concile de Nicée la définition de la divinité du Christ (p.291). Constantin n'a pas instrumentalisé ce concile, mais lui a permis de se tenir. Son soutien conforte l'autorité de l'Église et fit cesser la controverse arienne. Arius soutenais que Jésus-Christ était un dieu inférieur au Père.
Pour répondre aux hérésies, le concile formula plus précisément l'objet de la foi dans un Credo. Seuls 2 évêques sur environ 250 s'y opposèrent. Est-ce le résultat « d'un vote très serré »? Jésus-Christ, fils de Dieu est bien « engendré, non pas créé, de même nature que le Père » (Credo de Nicée).

L'Église, fondée par le Christ, professe depuis toujours la foi en un Dieu trinitaire : Père, Fils et Saint-Esprit, un seul Dieu en trois personnes.

Seuls les chrétiens croient en Dieu fait homme pour racheter les péchés du monde. Le Christ a été crucifié pour avoir révélé sa divinité, les apôtres ont été martyrisés pour en avoir témoigné. De nombreux chrétiens ont fait de même.

Les évangiles (10 8, 58; Mc 14,61-62, 10 20,31; ect.) rapportent cette révélation de la bouche même du Christ et par les miracles. S. Paul (1 Cor. 8,16; Col 1, 15-16) l'enseigne au milieu du 1er siècle.

En 112, Pline le jeune, gouverneur romain de Bithynie, écrit que les chrétiens interrogés « affirmaient que toute leur faute, ou leur erreur, s'était bornée à avoir l'habitude de se réunir à jour fixe avant le lever du soleil, de chanter entre eux alternativement un hymne pour honorer le Christ comme Dieu... » (L. 10, 1.96).

Bien avant le concile de Nicée, Igance d'Antioche +117, Justin +165, Irénée +200, Clément d'Alexandrie +215, Tertullien +225, et bien d'autres Pères confessent très explicitement dans leurs écrits la divinité du Christ.

L'Église ne dissimule rien au sujet du Christ, bien au contraire. Elle s'attache à suivre le commandement du Seigneur : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin du monde » (Mat. 28, 19-20). Toute son histoire prouve sa fidélité à répandre la connaissance de l'Évangile, pour faire rayonner l'amour du Christ sur la terre et rendre les hommes heureux et meilleurs.
Que penser de ces « premiers textes chrétiens » (p.276), que l'Église aurait détruits ou dissimulés en faveur de la divinité de Jésus-Christ?

Les manuscrits de la Mer Morte, découverts en 1947, ne donnent aucun renseignement sur la vie des chrétiens et leur religion. La bibliothèque gnostique de Nag Hammadi, découverte en 1945, est datée du 4ème siècle. Aucun secret n'y a été découvert. Les apocryphes en question dans le Da Vinci code (Évangile de Philippe et de Marie) sont tardif et sans rapport réel avec un quelconque apôtre.

Négationnisme au service de la haine

Cette fable gnostique contemporaine n'a rien d'une innocente fiction. C'est une redoutable occasion de donner libre cours à la haine du Christ et de ses disciples. L'Église est soupçonnée d'être un groupement d'intérêts occultes, parasitaire, dissimulateur, conspirateur et donc dangereux. Nul besoin de niaises moqueries, de critiques fondées, d'arguments tangibles, on abandonne les chrétiens au murmure.

À la longue, cette suspicion emporte le jugement et encourage l'élimination de ce qui apparaît comme une sourde menace. Les pamphlets assassins de l'empire néronien n'ont-ils pas appelé trois siècles de persécutions sanglantes?

Dans ce fatras gnostique, la religion chrétienne est tristement dépréciée en un ramassis de minables petits secrets.

Abbé Marc Vernoy, fsspx

mercredi 17 décembre 2008

Les juifs ont toujours persécuté les catholiques et non l'inverse

Et quand il parle de « minorité persécutée », le cardinal ne connaît pas très bien son histoire, parce que, qui sont ceux qui ont persécuté les chrétiens? Ce sont les juifs. Les chrétiens n'ont pas persécuté les juifs. C'est tout le contraire.

S'il fallait les placer dans ce que l'on appelait les ghettos, comme il y en avait à Rome, à Venise et partout en Italie et dans toutes les grandes villes catholiques, c'était pour les protéger. Mais ils jouissaient de très grandes libertés et même de privilèges. Ils faisaient leurs commerces, leurs affaires en toute tranquillité et liberté. Et dans ces ghettos – ce qui signifie endroits où on plaçait les juifs – ils étaient officiellement protégés par l'Église.

Mais eux, dès qu'ils le pouvaient, travaillaient contre les catholiques, contre les chrétiens. Ils ont toujours oeuvré contre l'Église. Ils n'ont jamais voulu accepter de se soumettre à aucune loi d'un État chrétien. Ils sont toujours demeurés en dehors et cela dans tous les domaines. C'est ainsi qu'ils sont parvenus à mettre la main sur toutes les institutions financières tout en admettant pas les lois des pays dans lesquels ils vivent. C'est invraisemblable.

Il n'y a aucun peuple, aucune race, aucun étranger qui vive dans un pays et qui dise : « moi, je viens, mais je n'accepter pas les lois de ce pays et je ne m'y soumets pas ». Les juifs, eux, n'acceptent pas de se soumettre aux lois du pays, parce qu'ils sont juifs! « Je suis juif, je ne peux pas me soumettre aux lois d'un État chrétien ». C'est la raison pour laquelle il est arrivé qu'ils soient persécuté, pratiquant l'usure, ne s'intégrant pas, n'oeuvrant pas au bien commun.
Donc il est évident que l'on ne peut pas s'entendre avec ces gens-là, ce n'est pas possible.

Monseigneur Marcel Lefebvre sans son livre « C'est moi, l'accusé, qui devrais vous juger » de la maison d'édition Fideliter

mardi 16 décembre 2008

Offensive maçonnique à Montréal

Dans LE DEVOIR du 3 avril 1976 nous avons lu un texte inquiétant, signé par deux Jésuites et un Dominicain, membres d'un Comité de recherche sur la Franc-Maçonnerie au Québec. Ils font état d'un document du cardinal Seper, préfet de la S. Cong. Pour la Doctrine de la Foi, adressé aux conférences épiscopales de toute l'Église catholique (18 juillet 1974). Il s'agit du canon 2335 du Code canonique qui « interdit aux Catholiques sous peine d'excommunication de faire partie de la F.M. Ou d'autres associations du même genre, qui forment des complots contre l'Église ou les pouvoirs civils légitimes ». Le Card. Seper écrit que « le dit canon concerne seulement les catholiques qui font partie d'associations qui agissent contre l'Église. » (Nous verrons plus loin que c'est arrivé à Montréal en 1910).

Les Pères SJ et OP distinguent deux branches de F.M.: la Maçonnerie régulière d'inspiration anglaise et la M. irrégulière d'inspiration latine; ils prétendent que les Loges irrégulières ou latines sont méchantes et condamnées par le card. Seper; tandis que les Loges régulières ou anglaises ne sont pas anti-catholiques, donc pas condamnées. Ils insinuent que nos catholiques pourraient entrer dans ces dernières, qui sont « des associations fraternelles interconfessionnelles ». Voilà une directive ambiguë qui va réjouir les laïcisateurs et qui va ouvrir la porte dangereuse à nos catholiques naïfs, prêts à fraterniser avec les hérétiques, les agnostiques, les athées, ect. C'est le succès assuré à la LOGE MONTCALM, que M. Prouteau, envoyé par le Grand Orient de France et venu fonder à Montréal l'an dernier (cf. La Presse, 6 fév. 1975).

Dans LE DEVOIR du 7 avril, M. J.P. De Lagrave répond, par une étude historique solide et pertinente sur la F.M. Au Québec; il n'admet pas le libéralisme imprudent des RR. PP.
Nous allons ajouter quelques réflexions pour mettre en garde nos bonnes gens contre un oecuménisme qui conduit à l'indifférentisme (toutes les religions bonnes également) et qui favorise l'idéal maçonnique d'une seule Religion Universelle, dominée évidemment par la Franc-Maçonnerie.

En 1910, il y avait à Montréal la trop fameuse Loge L'Émancipation. Elle a été discréditée par sa tentative d'organiser un guet-apens pour déshonorer les prêtres étrangers qui devaient venir au Congrès Eucharistique international, en les dirigeant vers des lupanars où ils auraient été photographiés. Ce complot diabolique fut dévoilé par un M. Lemieux qui publia les noms des conjurés de la dite loge, dont plusieurs citoyens éminents, des hypocrites connus comme de bons catholiques. Le complot étant éventé, la Loge humiliée rentra dans l'ombre. - Et voici qu'on va la ressusciter après 65 ans, en cherchant à redorer son blason avec le nom de Montcalm! Nos patriotes devraient protester contre ce salissage d'un héros national.

La Grande Loge de France ayant manqué son coup à Montréal en 1910, voici que revient à l'attaque le Grand Orient athée et persécuteur, loup sous une peu de brebis. À ce propos, l'Homme Nouveau de Paris (2 mars 1975) rappelle que le grand savant Alexis Carrel avait prédit, dans une lettre à sa mère que l'Église catholique au Canada subirait une crise grave provoquée par la Franc-Maçonnerie (c'est elle qui avait obligé Carrel à s'expatrier en Amérique, parce qu'il avait approuvé les miracles de Lourdes). Nous y voilà! C'est la crise... Le terrain a déjà été miné par le Mouvement laïc de Langue française (MLF) alors patronné par la Grande Loge de France. Ce MLF a bataillé il y a une vingtaine d'années pour acclimater chez nous l'école neutre et le Ministère de l'Instruction publique comme en France. Cette bataille étant maintenant gagnée, le MLF s'est effacé, et c'est la Loge maçonnique Montcalm qui, ouvertement, à la faveur de l'oecuménisme, vient prendre le gouvernail de la laïcisation anti-chrétienne.

Depuis le Concile Vatican II, des oecuménistes aveugles demandent l'abolition de la censure canonique rappelée ci-dessus: ce serait la porte ouverte à la Synagogue de Satan comme l'appelait Léon XIII, sans disctinction de Loges d'obédience anglaise ou française. Dans les Loges, il y a des honnêtes gens qui y sont entrés comme dans une société de bienfaisance; mais L,esprit et la haute direction de la F.M. sont toujours anti-chrétiens. Partout la F.M. Travaille à démolir l'Église et la religion catholique; on en a eu la preuve dans l'histoire des pays catholiques, depuis la Révolution française.

Dans tous les pays, on a vu la F.M. Alliée à la finance juive, favoriser les partis révolutionnaires et communistes, ainsi que les lois anti-chrétiennes: école neutre, laïcisation du clergé, expulsion des communautés religieuses, spoliation (vol) des biens de l'Église en France, lois du divorce, avortement, contraceptifs, cinéma corrupteur, liberté de la pornographie, amour libre, modes scandaleuses, nudisme, érotisme, ect. En somme, influence des démons de l'impureté et de la subversion, qui avaient inspiré au franc-maçon Voltaire cette maxime odieuse: « Écrasons l'infâme! » (L'Église catholique). C'est ça la Fraternité maçonnique!

Depuis 50 ans, nous avons eu l'exemple des pays catholiques ibériques. Par un acte courageux, les chefs Franco et Salazar ont délivré leur patrie de la F.M. Et ils en ont relevé l'économie ruiné par les sectes maçonniques. La F.M. Internationale s'en est vengée en organisant le blocus économique de la péninsule ibérique. Hélas, en sept. 1974, les ennemis de l'Église ont repris le pouvoir à Lisbonne, et le pauvre peuple portugais est actuellement victime d'une persécution terrible de la part des communistes (appuyés par Moscou) et des francs-maçons, qui travaillent à marxiser et paganiser le pays. Ils veulent détruire l'oeuvre de Salazar et affacer la mémoire des gloires du Portugal: le grand poète Camoëns, le découvreur Vasco de Gama, le carninal Cerejeira, le patron du pays saint Antoine de Padoue (natif de Lisbonne). Les Portugais prient Notre-Dame de Fatima de sauver leur patrie du communisme et de la maçonnerie. (cf. L'Ordre français, février 1975, p.38)

Au Portugal, comme en Espagne, en France et en Italie, il s'agit de Maçonnerie irrégulière ou latine. Si la Maçonnerie régulière ou anglaise (rite écossais) est moins virulente, les principes fondamentaux de toutes les Maçonneries restent anti-catholiques. Dans l'encyclique Etsi Multa (1873), Pie IX déclare : « Ce n'est pas le seul corps maçonnique d'Europe que nous visons (dans nos condamnations), mais aussi les sectes d'Amérique et de n'importe quelle partie de monde. » - Et dans Humanum Genus (1884), Léon XIII dit : « Dans le plan insensé criminel de la F.M., on reconnaît la haine implacable dont Satan est animé à l'égard du Christ et sa passion de vengeance. »

Dans son livre La Charte inconnue de la F.M. Chrétienne (éd. Mame 1965), A. Mellor avance une fausseté historique: que les papes ont condamné la F.M. uniquement à cause de ses menées subversives et révolutionnaires, sur le plan politique; il cache peu honnêtement les motifs répétés dans les treize encycliques anti-maçonniques de huit pontifes, depuis Clément XII (1738). En 1829, Pie VIII appelle les F.M. « les ennemis déclarés de Dieu, qui font tout ce qu'ils peuvent pour détruire l'Église ». En 1884, Léon XIII dit : « L'objet et le principe fondamental de la secte reposent sur ce qui est vicieux et criminel. »

Depuis Clément XII jusqu'à Jean XXIII, on compte pas moins de 200 documents des S. Pontifes condamnant la F.M. En 1960, au Synode Romain, Jean XXIII déclare: « Les fidèles doivent savoir que les peins stipulées par le code canonique contre la Secte maçonnique sont toujours en vigueur ». La récente directive du cardinal Seper ne doit pas faire oublier la tradition pontificale qui, depuis 250 ans, recommande aux catholiques de fuir la secte maçonnique, qu'elle soit régulière ou irrégulière.

On objecte que plusieurs évêques ont déjà fraternisé avec des francs-maçons. Dans les relations sociales, il faut bien que nos évêque rencontrent parfois des F.M. plus ou moins camouflés; alors ils doivent les accueillir poliment et même charitablement (dans l'espoir de les convertir). Mais fraterniser? Non. Un évêque peut bien faire une imprudence et se laisser tromper par les mains des maçons ou des communistes: attitude condamnée par les directives pontificales. Il y a toujours eu dans le clergé et l'épiscopat, des renégats et des transfuges plus ou moins naïfs, qui ont sacrifié les intérêts de l'Église; nous ne devons pas les approuver. Nous avons confiance que les Évêques de notre pays sauront défendre la Sainte Église catholique contre ses ennemis les plus dangereux: les communistes et les francs-maçons.

(Voir les ouvrages très fort, sur la Franc-Maçonnerie, par le compte Léon de Poncins, qui vient de mourir en France à 79 ans: charge irréfutable contre la F.M.).

Georges Panneton, prêtre (Carrefour chrétien, juin 1976)

lundi 15 décembre 2008

Triomphalisme maçonnique

Qui peut mesurer l'audace de la Franc-Maçonnerie? Elle a tenté inutilement d'obtenir du Concile Vatican II l'abolition de l'excommunication, prononcée depuis Léon XIII et insérée dans le Droit Canon, contre tous ceux qui donnent leur nom à la Secte infâme...

Maintenant que la Papauté est à l'avant-garde pour obtenir la Paix entre les nations, en les conduisant au Christ, Prince de la Paix, l' adversaire cherche à prendre les devants en érigeant un Temple Maçonnique International de la Paix... à Jérusalem! En voici la preuve : un communiqué du Grand Orient d'Italie, publié le 20 septembre 1964, qui se termine comme suit :

« Italiens! La brèche de la Porta Pia a créé les bases morales de cette Révolution religieuse qui fit défaut à l'Italie durant des siècles. Si des mouvements de renouvellement se manifestent aujourd'hui dans l'Église romaine, si celle-ci présente, cent ans après le Syllabus, un ensemble de possibilités humaines et spirituelles en opposition indéniable avec le Syllabus, la cause première de cet état de choses a été l'épreuve de force, l'affirmation d'autonomie morale, manifestée par le peuple italien, envers le gouvernement de la religion de ses pères. Aujourd'hui, au moment où l'on stocke des armes redoutables, peut-être incapables de faire gagner une guerre, mais certainement suffisante pour détruire l'humanité, la Franc-Maçonnerie annonce à l'Italie l'érection à Jérusalem d'un Temple maçonnique international de la Paix.

Puisse l'humanité tout entière se consacrer à nouveau dans ce Temple, dans tous les Temples et, sans plus attendre, à la tâche indispensable de la fraternité universelle. »

Le Grand Maître Giordano Gambertini
Rome, le 20 septembre 1964.

Cf. Nouvelles de chrétienté, Pari, 12 novembre 1964, p.31.

Le Bien Public, 29 janvier 1965.

samedi 13 décembre 2008

La psychanalyse ou l'idole vacillante

Le dernier numéro, de juin à août 2003, des Cahiers de St Raphaël, revue trimestrielle de l'Association Catholique des infirmières, Médecins et Professionnels de Santé, appelée en abrégé ACIM, est d'autant plus réjouissant qu'il est décapant et hors de la pensée « correcte », conformiste. Pour les générations élevées sur les autels de Marx et Freud et pour ceux qui vont exprimer, dans une naïve confiance, leur détresse et leur mal-être dans les cabinets de « psy », on ne peut que leur dire: « l'idole freudienne vacille sur ses bases, elle sera bientôt à bas ». C'est le sous-titre de la revue: « la psychanalyse est l'idole vacillante d'une catastrophe culturelle et médicale ».

Qu'est-ce que la psychanalyse?

C'est le refus de l'âme. Comme on ne tue que ce que l'on remplace, Freud, qui était B'naï Brith, c'est-à-dire franc-maçon juif, depuis le 23 septembre 1897 (il est né en 1856 et mourra en 1939), a voulu faire disparaître la réalité de l'âme en lui substituant l'inconscient. Cette notion est très commode puisqu'on peut toujours objectes à quelqu'un que ses vraies pensées, ses vrais sentiments, par définition, il n'en a pas conscience. C'est la principe de l'alchimie franc-maçonne: on détruit la vraie personnalité, l'âme, dans sa relation avec Dieu, pour la remplacer par un magma chaotique où la personne n'est plus que le jouet du « psy » et, par lui, des directives idéologiques dont il est porteur. Le Dr Jean-Pierre Dickès, président de l'ACIM, écrit dans son éditorial: « La psychanalyse paraît...une tentative dérisoire de régler sans Dieu les difficultés de la condition humaine. Faut-il être naïf pour croire en cette ahurissante théorie d'un inconscient qui nous libère par le rêve, le lapsus ou le divan du psy? Parodie de la seule Vérité qui rend libre » (p.5). D'ailleurs, c'est bien parce que la pseudo Vérité de la psychanalyse est aliénante que « les grands-prêtres de cette pseudo religion se suicident 285 fois plus que le reste de la population » : ainsi Freud demandera pour lui-même « le suicide assisté », Bettelheim se liera la tête dans un sac en plastique et Lacan, après avoir dissout l'école de psychanalyse française se fera euthanasier au potassium.

Le pouvoir destructeur de la psychanalyse

À la suite de Luther, Freud abolit la raison et la liberté: il pense que nous sommes régis par le déterminisme de nos pulsions dont la plus forte est la libido, l'énergie sexuelle, liée à Thanatos, le principe de mort. Cela signifie que la sexualité n,est pas vue par Freud comme un pouvoir créateur de vie et expression d'amour mais comme un pouvoir destructeur par le refoulement qu'elle occasionne, aussi bien par sa répression en raison de normes sociales que par peur d'une force difficilement maîtrisable en nous. Le Dr Philippe de Labriolle, psychiatre des hôpitaux CES de psychiatrie et de criminologie, écrit dans son article « Avatars et avanies du tragiques » : « Nous n'avons pas vu un seul malade guéri par la psychanalyse, mais nous avons vu beaucoup de collègues non-malades fragilisés par leur psychanalyse et dépendants de leur psychanalyste jusqu'à en être dérisoires » (p.26). Le fameux « transfert » ou illusion amoureuse du patient envers son psychanalyste n'amène jamais que la vacuité d'un vain désir. Reste, comme le dit le Dr Labriolle, la vanité, en consultant les « psy », de se sentir faire partie d'une élite. Et puis, quel plaisir de parler de soi aussi longtemps que l'on veut sans être interrompu! Godeleine Lafargue, docteur en philosophie, remarque que la gloire et l'argent sont les mobiles de Freud. Il déteste les malades : « Les patients, c'est de la racaille, je leur tordrais bien le cou à tous... dans la vie, je suis terriblement intolérant envers les fous » (p.48), et le Dr Nghiem constate: «la psychanalyse a été construite à partir de 6 cas cliniques seulement... sans aucune vérification expérimentale »(p.51)

L'hérésie freudienne

L'article de l'abbé Alain Lorans, « L'hérésie freudienne », montre que Freud, en s'attaquant à l'homme, « image de Dieu, a cherché à rendre impossible la ressemblance. En dissolvant la partie supérieure de l'âme humaine, en sapant l'intelligence et la volonté, il a voulu interdire à l'homme toute ressemblance avec Dieu » (p.56). Comme le dit St Bernard, d'après Gilson (« La théologie mystique de St Bernard ») : « L'image de Dieu en nous ne peut se perdre; c'est pourquoi l'homme reste l'homme avant comme après la faute; mais la ressemblance de Dieu en nous peut se perdre »(P.54-55).

Même si la psychanalyse est le thème le plus important et le plus traité des derniers Cahiers St Raphaël, signalons aussi l'article du Dr Nghiem contre le Q.I. Supposé mesurer l'intelligence, « Le culte de l'horreur » où Béatrice Sabran parle d'un livre où Mgr Rouet exalte la laideur, « Le rôle de la musique dans la psychothérapie » de Pierrette Beutter, des critiques de livres, des nouvelles de l'ACIM et de très intéressantes brèves. La plus intéressante est peut-être celle qui affirme que le clonage humain est impossible car la technique du clonage entraîne « la disparition de 2 protéines indispensables à l'arrangement des chromosomes » (p.101).

Qu'il s'agisse de clonage ou de psychanalyse, une des explications de leurs inventeurs, apprentis sorciers, ne viendrait-elle pas du vers de Vigile? : « Si je ne peux pas remuer le ciel, j'irai remuer les enfers ».

(Source: Monde et Vie, N°719, 14 août 2003)

vendredi 12 décembre 2008

Origine du salut le bras tendu

Un grand nombre d'individus, cultivent la légende que les symboles adoptés par le régime hitlérien (troisième Reich) étaient une création de Goebbels, ministre de la propagande et de l'information de 1933 à 1945. Nous affirmons le contraire: utiliser des symboles à ses propres fins n'est pas les créer.

La coutume de saluer le bras tendu et la paume ouverte a été empruntée aux Teutons, ancienne peuplade de Germanie. Contrairement au poing fermé adopté par les Juifs et les communistes qui rappelle aux Juifs leur terrible fête des Pourim et le massacre de 70, 000 non-Juifs, signe symbolique, à la fois religieux et raciste, qui signifie la vengeance, est la contre-partie du signe de croix religieux et du salut d'amitié des races latines et saxonnes, voulant dire: « Je viens en ami, franchement, ne cachant pas d'armes dans ma main. » Et l'on voit des gens de race blanche assez égarés pour faire le salut juif, le salut de la vengeance et de la domination juive.

(source: Livre : « La clé du mystère », réédité en 1965, par Adrien Arcand).

jeudi 11 décembre 2008

La race de Jésus et de Marie

Il n'y a que deux corps humains qui, avant la résurrection générale, soient vivants au ciel. Ce sont les corps de Jésus et de Marie.

Parce-que, s'ils sont d'essence humaine, ils sont par naissance au-dessus de l'humanité.
Quand on pousse à fond l'exploration du dogme catholique, il faut admettre cette conclusion. Et c'est venir en conflit avec le dogme catholique que d'affirmer, avec les Juifs, que Jésus et Marie étaient des juifs.¹

Marie, dès le moment de sa conception, fut exemptée du péché originel, d'après le dogme catholique. Elle était donc l'Ève nouvelle, l'Ève plus grande que la première parce qu'elle ne devait pas pécher; parce qu'elle devait être sanctifiée par une communion intime avec chacune des trois personnes de la Sainte Trinitié: fille parfaite du Père, épouse du Saint-Esprit, mère du Fils. Elle renfermait en elle ce mystère, unique dans toute l'histoire humaine, d'être à la fois fille, l'épouse et la mère de Dieu.

Comme Ève, Marie ne fut d'aucune race; car son exemption du péché originel la plaçait : au-dessus de tout atavisme de race, de tout apport de particuliarisme de sang. Comme Ève, elle était de toutes les races, appartenait à toutes les races, et toutes les races lui appartiennent. Ceci fut confirmé par le Christ lui-même, du haut de Sa Croix, quand Il la donna pour mère à Saint-Jean et à toute l'humanité. Il la nomma femme, La femme.

Marie, par les conditions de sa naissance, ne fut pas plus d'une nationalité particulière qu'Ève ne l'avait été. Mais, comme pour Ève, toutes les nationalités se retrouvent en elle. L'exemption du péché originel font de son sang et de sa chair la quintessence de la substance humaine. Elle a tiré son sang de chez les Juifs mais dès sa conception, par la faveur divine, ce sang fut exempté et purifié de toute particuliarité de race, de nationalité; elle fut conçue perfection humaine², au-dessus de toutes les races, au-dessus de l'humanité. Et comme elle n'avait pas le péché originel, elle ne pouvait pas mourir de mort; c'est pourquoi son corps fut transporté au ciel par les anges.

L'Ève nouvelle n'est pas plus d'une race particulière que l'Ève première.

Jésus fut le fils de cette femme qui, à cause de son exemption, ne fut et n'est d'aucune race. Son père fut l'Esprit-Saint, qui n'est d'aucune race ou nationalité. Jésus n'est dont pas Juif, pas plus qu'il n'est Français, Allemand ou Anglais. Il est de l'essence humaine parfaite, comme s'Il était née d'Ève avant sa chute.³ Il aurait pu ne pas mourir, Son corps parfait en ayant la condition voulue; mais à cause de Sa mission, il a voulu se soumettre à la mort, se soustraire à son exemption naturelle de souffrance, de douleur et de mort. C'est ce qui fait que son supplice et sa mort n'ont rien de comparable aux souffrances et à la mort du commun des mortels qui, eux, ne peuvent volontairement s'en soustraire, et doivent s'y soumettre pour expier leurs péchés. N'avoir fait que du bien, n'avoir fait aucun mal, avoir parfaitement glorifié Dieu, n'avoir rien à redouter, et se livrer quand même à la douleur et à la mort, voilà les conditions qui font de la Passion un sacrifice aussi grand et aussi sublime, indépendamment du fait qu'il fut consenti par Dieu lui-même, l'outragé, l'offensé.

¹ Dans son ouvrage, "Ne jamais désespérer, soixante années au service du peuple juif et des droits de l'homme", l'auter juif Gerhart M. Riegner, ancien dirigeant du Congrès Juif Mondial, nous dévoile le contenu de la déclaration de Seelisberg, telle que présentée au Concile Vatican II. Aux articles 2 et 3, la déclaration de Seelisberg précise que Jésus est né d'une mère juive, de la race de David et du peuple d'Israël, et que les premiers disciples, les apôtres et les premiers martyrs étaient juifs. D'autre part, Benjamin Freedman, juif converti au catholicisme, affirme tout le contraire dans son livre "Facts are Facts" publié en 1954, chez Omni Publications, Palm Date USA p.10-11 (Voir l'énoncé de Gerhart M. Riegner en annexe)

² Le 30 août 1966, dans une correspondance qu'il entretenait avec son ami le chanoine Georges Panneton, Adrien Arcand lui adressa cette étonnante réponse: "Les Juifs du temps de Jésus et jusqu'à nos jours n'ont jamais considéré le Galiléen (étranger) comme un des leurs. Son père pour eux était le soldat grec Pandera (ou Pandora). Sa mère, qu'ils appellent une "coiffeuse" (cocotte), était une fille de la tribu de David d'après les Saints Évangiles, mais...de laquelle des femmes et 400 concubines de David descendaient-elle? Salomon ne fut-il pas le fils de Bethsabé, femme d'Urie (que certains auteurs juifs considèrent comme non-juif), et fils de meurtre et d'adultère prémédité? Et n'est-ce pas une païenne, épouse de David, qui lui reprocha d'avoir dansé comme un idiot, en s'exposant presque nu, devant l'Arche d'Allicance? Les évangiles (deux seulement) nous donnent la généalogi de...Jésus, mais c'est celle de Saint Joseph, (voir en annexe la généalogie de Saint Joseph, N.D.É.) qui n'eut rien à faire avec l'incarnation du Sauveur. Il est de toute évidence que Marie naquit de parents juifs parmi le peuple juif qui avait eu la promesse de produire le Messie. Mais, dès l'instant même de sa conception, Marie fut soustraire du péché originel, par une faveur mystérieuse et admirable de Dieu. Un être humain qui naît sans le péché originel, donc qui n'a ni hérédité ni atavisme de race, peuple, nation, tribu, famille, qu'est-ce qu'il peut donc être? Il est "l'humanité pure" comme Adam et Ève avant leur chute, il est l'homme dans sa perfection première, comme Jésus aimait à s'appeler "le Fils de l'homme" (d'Adam avant sa chute). Si Marie était juive (impliquant hérédités, et atavismes), le dogme de l'Immaculée Conception serait faux. Elle était comme Ève avant sa chute : toute pure, toute immaculée comme sortie directement des mains de Dieu. Il faut tout de même être logique avec nos dogmes"! (David Philipps, Arcand ou... la Vérité retrouvée, Les Éditions Béluga, Montréal, 2002, p.418)

³ Dans une lettre parue le 16 avril 1962, l'abbé Roland Hamel prêtre du diocèse de Montréal, répondait à un article de Charles J. Ledit publié le 4 février 1962 dans la revue " L'Homme Nouveau" (Place Saint-Sulpice, Paris, 61e no.313, p.13), article intitulé : Hamel : (...) "Cette affirmation est une hérésie, un blasphème, une grande insulte faite à la divinité du Christ. Lorsqu'on parle de race, on parle de descendance des ancêtres, d'atavisme particulier à un
groupe ethnique qui vit ou qui a vécu dans un temps limité". (Voir extraits de la lettre en annexe)

mercredi 10 décembre 2008

Liberté de presse ou ...

Le grand journaliste John Swinton fut longtemps, rédacteur-gérant du "TIMES" de New York. Lorsqu'il prit sa retraite, ses confrères américains lui firent un grand banquet. À New York, lors d’un banquet, le 25 septembre 1880, le célèbre journaliste John Swinton se fâche quand on propose de boire un toast à la liberté de la presse :

"Il n'existe pas de telle chose qu'une presse indépendante, à moins que ce ne soit dans une petite ville de campagne. Vous le savez et je le sais. Il n'y en a pas un seul parmi vous qui ose écrire son honnête opinion, et si vous le faisiez, vous savez à l'avance que votre écrit ne serait jamais imprimé. Je suis payé $150 par semaine pour ne pas publier mon honnête opinion dans le journal pour lequel je travaille. D'autres, parmi vous, reçoivent de pareils salaires pour un pareil travail et si n'importe qui d'entre vous était assez fou pour écrire son honnête opinion, ilse retrouverait sur le pavé à se chercher un emploi. L'occupation du journaliste de New York est de détruire la vérité, de mentir ouvertement, de pervertir, d'avilir, de ramper aux pieds de Mammon, et de vendre sa race et sa patrie pour son pain quotidien. Vous le savez et je le saisè aussi, qu'elle folie que de boire à la santé d'une "presse indépendante"! Nous sommes les outils et les valets d'hommes riches qui se tiennent derrière la coulisse. Nous sommes des polichinelles, ils tirent les ficelles et nous dansons. Nos talents, nos possibilités et nos vies sont la propriété d'autres hommes. Nous sommes des prostitués spirituels".

mardi 9 décembre 2008

La déclaration de Mgr Lefebvre du 21 novembre 1974

Nous adhérons de tout cœur, de toute notre âme à la Rome catholique, gardienne de la foi catholique et des traditions nécessaires au maintien de cette foi, à la Rome éternelle, maîtresse de sagesse et de vérité.

Nous refusons par contre et avons toujours refusé de suivre la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante qui s'est manifestée clairement dans le concile Vatican II et après le concile dans toutes les réformes qui en sont issues.

Toutes ces réformes, en effet, ont contribué et contribuent encore à la démolition de l'Église, à la ruine du Sacerdoce, à l'anéantissement du Sacrifice et des Sacrements, à la disparition de la vie religieuse, à un enseignement naturaliste et teilhardien dans les Universités, les Séminaires, la catéchèse, enseignement issu du libéralisme et du protestantisme condamnés maintes fois par le magistère solennel de l'Église.

Aucune autorité, même la plus élevée dans la hiérarchie, ne peut nous contraindre à abandonner ou à diminuer notre foi catholique clairement exprimée et professée par le magistère de l'Église depuis dix-neuf siècles.

« S'il arrivait, dit saint Paul, que NOUS-MÊME ou un Ange venu du ciel vous enseigne autre chose que ce que je vous ai enseigné, qu'il soit anathème. » (Gal. 1, 8.)

N'est-ce pas ce que nous répète le Saint-Père aujourd'hui? Et si une certaine contradiction se manifestait dans ses paroles et ses actes ainsi que dans les actes des dicastères, alors nous choisissons ce qui a toujours été enseigné et nous faisons la sourde oreille aux nouveautés destructrices de l'Église.

On ne peut modifier profondément la « lex orandi » sans modifier la « lex credendi ». A messe nouvelle correspond catéchisme nouveau, sacerdoce nouveau, séminaires nouveaux, universités nouvelles, Église charismatique, pentecôtiste, toutes choses opposées à l'orthodoxie et au magistère de toujours.

Cette Réforme étant issue du libéralisme, du modernisme, est tout entière empoisonnée ; elle sort de l'hérésie et aboutit à l'hérésie, même si tous ses actes ne sont pas formellement hérétiques. Il est donc impossible à tout catholique conscient et fidèle d'adopter cette Réforme et de s'y soumettre de quelque manière que ce soit.

La seule attitude de fidélité à l'Église et à la doctrine catholique, pour notre salut, est le refus catégorique d'acceptation de la Réforme.

C'est pourquoi sans aucune rébellion, aucune amertume, aucun ressentiment nous poursuivons notre oeuvre de formation sacerdotale sous l'étoile du magistère de toujours, persuadés que nous ne pouvons rendre un service plus grand à la Sainte Église Catholique, au Souverain Pontife et aux générations futures.

C'est pourquoi nous nous en tenons fermement à tout ce qui a été cru et pratiqué dans la foi, les mœurs, le culte, l'enseignement du catéchisme, la formation du prêtre, l'institution de l'Église, par l'Église de toujours et codifié dans les livres parus avant l'influence moderniste du concile en attendant que la vraie lumière de la Tradition dissipe les ténèbres qui obscurcissent le ciel de la Rome éternelle.

Ce faisant, avec la grâce de Dieu, le secours de la Vierge Marie, de saint Joseph, de saint Pie X, nous sommes convaincus de demeurer fidèles à l'Église Catholique et Romaine, à tous les successeurs de Pierre, et d'être les « fideles dispensatores mysteriorum Domini Nostri Jesu Christi in Spiritu Sancto ». Amen.

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